Célébrer la diversité

Les femmes chinoises et africaines célèbrent la Journée internationale de la femme par Francisco Little

Célébrer la diversité

Les femmes chinoises et africaines célèbrent la Journée internationale de la femme par Francisco Little

C’ÉTAlT une véritable farandole culturelle,avec ses rythmes africains envoûtants et ses costumes traditionnels multicolores, en passant par les mélodies lancinantes et l’histoire plurimillénaire de minorités ethniques chinoises.

Le magazine CHINAFRIQUE a célébré la Journée internationale de la femme le 12 mars lors d’un événement culturel conjointement organisé par BEIJING REVIEW et l’Université Minzu de Chine sur son campus à Beijing. L’activité a rassemblé les cultures provenant de deux extrémités du monde, avec des invitées comprenant les ambassadrices d’Afrique du Sud en Chine, Dolana Msimang et du Cap-Vert, Tania Romualdo, ainsi que les épouses des ambassadeurs africains et les diplomates africaines basées à Beijing.

Le défilé de 39 femmes de neuf pays africains, qui étaient toutes magnifiquement vêtues de leurs costumes traditionnels, a émerveillé l’assistance composée des étudiants et enseignants de l’université. De leur côté, les invitées africaines ont apprécié le spectacle présenté par des étudiants, notamment une danse en solo mongole magnétique et une danse énergique en groupe de la minorité ethnique Jingpo, Épis dorés et clochettes d’argent. Pour approfondir leur compréhension culturelle, un concours de rédaction destiné à encouragerles étudiants à écrire sur la femme africaine qu’ils admirent le plus, a permis à la gagnante, Zhou Xiangmin, de composer un récit inspirant.

Une danse de groupe de l'ethnie Jingpo Épis dorés et clochettes d’argent.

(À partir de la 3eg.) Tania Romualdo, ambassadrice du Cap-Vert en Chine, Feng Lan, directrice générale du département de la coopération internationale de la Commission d’État pour les affaires ethniques, Dolana Msimang, ambassadrice d’Afrique du Sud en Chine, Li Yafang, présidente de BEIJING REVIEW et Song Min, vice-présidente de l’Université Minzu de Chine.

Par ailleurs, les discours prononcés à l’occasion de cet événement ont mis l’accent sur le rôle des femmes dans les échanges culturels de ce type. Dans son allocution, Mme Msimang a affirmé que la culture est unificatrice et que nos cultures, à la fois différentes et semblables, attisent notre curiosité et nous incitent à en savoir plus l’un de l’autre. « Il est donc important d’embrasser le thème de cet événement, qui est l’intégration et la culture. Il s’agit de la synergie de diverses cultures. Il s’agit de nous réunir, de célébrer tout ce qui est beau et merveilleux sur la Chine et l’Afrique », a-t-elle indiqué. « J’espère que nous serons en mesure de partager nos caractéristiques et connaissances uniques qui sont définies par nos langues, cuisines, habitudes sociales, musiques et arts. »

Li Yafang, présidente de BEIJING REVIEW, éditrice du magazine CHINAFRIQUE, s’est fait l’écho de ce sentiment en disant que les femmes chinoises et africaines, malgré leurs propres conceptions des valeurs et traditions, partagent de nombreux éléments culturels similaires, dont notamment la beauté, la diligence, la persévérance et la gentillesse. Ces quatre aspects constituent la base des échanges en profondeur entre elles, a-t-elle affirmé. Mme Li estime que les événements de ce genre fourniront une plate-forme pour les échanges culturels enrichissants. « Cette activité nous aidera à avoir une meilleure compréhension et reconnaissance des uns et des autres, et à renforcer notre amitié », a-t-elle assuré.

Cette amitié ne s’est pas affaiblie malgré l’éloignement géographique entre la Chine et l’Afrique, a indiqué Song Min, vice-présidente de l’Université Minzu de Chine. Elle a remarqué que l’événement était organisé lors de la Journée nationale de l’Arbre en Chine. « Grâce à cette activité, nous sommes convaincus que l’arbre de l’amitié et de la coopération chéri par nos deux parties offrira des fleurs et des fruits merveilleux », a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle s’attache beaucoup à promouvoir davantage une coopération amicale entre l’université et ses homologues dans les pays africains.

Un moment extraordinaire est intervenu quand Felege Hiwot Berhe, présidente du Groupe des épouses des ambassadeurs africains à Beijing, a parlé de la célébration de la Journée internationale de la femme en disant qu’elle espère que l’élan créé à Beijing lors de cet événement se poursuivra et souhaite que « nous puissions chérir et apprécier les traditions de nos cultures comme un outil de la connectivité humaine et d’un moyen d’apprendre à respecter la valeur des autres ».

« Cette activité est plutôt un échange culturel, où nous pouvons présenter nos costumes et notre diversité, en apprenant à comprendre que la Chine jouit également de différentes cultures », a affirmé Clara Motsisi, présidente de l’Association des femmes de la Communauté de développement de l’Afrique australe à Beijing. Selon elle, les membres de son association tirent pleinement profit des nouvelles idées [sur la culture chinoise], « bien que nous restions en Chine peut-être pendant des années ».

L’un des moments forts de la célébration a été une visite du Musée des cultures ethniques de l’université. Ce musée, créé en 1951, est spécialisé dans les études, la présentation et la préservation de la culture ethnique. Les invitées africaines en ont admiré plus de 20 000 pièces, qui ont mis en lumière les costumes de la population chinoise dans sa diversité.

Feng Lan, directrice générale du département de la coopération internationale de la Commission d’État pour les Affaires ethniques, a résumé l’événement en indiquant que la Chine est une grande famille harmonieuse pleine de diversité culturelle. « Aujourd’hui, j’ai été profondément touchée par l’amitié affectueuse entre la Chine et l’Afrique lors de ma rencontre avec des sœurs venues des pays africains. » CA

Pour vos commentaires : franciscolittle@chinafrica.cn