Riche en terres et en âme

2017-05-12 05:53DesexpertschinoisaidentthiopiecultiverlerizparXiaYuanyuan
中国与非洲(法文版) 2017年4期

Des experts chinois aident l’Éthiopie à cultiver le riz par Xia Yuanyuan

Riche en terres et en âme

Des experts chinois aident l’Éthiopie à cultiver le riz par Xia Yuanyuan

La vie est un processus d’autoamélioration. L’Afrique, malgré ses conditions vraiment difficiles, est un endroit où notre valeur de la vie peut être mieux réalisée.

Hu Huojin, expert agricole chinois en Éthiopie

Luo Xueyi explique la méthode de culture de riz à des techniciens locaux.

L’ARRlVÉE de deux experts agricoles chinois,Hu Huojin et Luo Xueyi, a beaucoup aidé la zone de Werer, dans le woreda Amibara de la région Afar, situé au nord-est de l’Éthiopie, à 277 km de la capitale Addis-Abeba. En moins d’un an, la zone a été transformée par la diversification de ses champs d’irrigation, l’augmentation des canaux de drainage et la plantation du riz paddy.

Avec des températures moyennes annuelles de 27,6 degrés Celsius et des précipitations annuelles de 570 ml, le développement agricole de la région a été limité. Cependant, le fleuve Awash, le plus long et le plus grand d’Éthiopie, traverse le Werer et les eaux sont accessibles tout au long de l’année. Le fleuve fournit de l’alimentation pour le bétail et crée des conditions appropriées pour la plantation du riz. « Lorsque nous sommes arrivés ici en mai dernier, nous avons trouvé que si on pouvait profiter complètement des conditions naturelles, ce serait un endroit favorable à la culture du riz, a déclaré M. Hu à CHINAFRIQUE. Auparavant, pour des raisons historiques, le riz a été planté ici seulement par l’irrigation (riz sec) entraînant un faible rendement. »

À Werer, le riz n’est planté qu’une fois par an pendant la saison des pluies. D’autres facteurs, y compris l’utilisation inefficace du climat naturel, de la lumière du soleil et des ressources en eau de la zone, sont également responsables du manque de progrès dans la culture du riz.

De la terre sèche à la rizière

Hu Huojin enseigne l’amélioration des installations d’irrigation aux fermiers locaux.

M. Hu est un expert agricole âgé de 56 ans du Bureau municipal d’agriculture et d’élevage de Nanchang, dans la province du Jiangxi (sud-est de la Chine). Son compagnon, Luo Xueyi, âgé de 54 ans, est un expert agricole du Bureau d’agriculture du district de Hengnan, dans la province du Hunan (centre de la Chine). C’est la quatrième fois qu’ils sont associés pour le projet d’aide agricole à l’Afrique organisé par le ministère de l’Agriculture de Chine.

En mai 2016, les deux experts ont été affectés au Centre de recherche agricole de Werer, où les problèmes d’irrigation dans les zones avec une pénurie d’eau étaient prioritaires. En collaboration avec des experts agricoles locaux, ils ont rédigé une proposition pour le ministère de l’Agriculture d’Éthiopie, suggérant la mise en place d’un projet de démonstration de culture du riz paddy à Werer.

« Il n’y avait pas à proprement parler de champs de riz paddy avant notre arrivée, car les demandes pour l’irrigation du riz ne pouvaient être satisfaites », a affirmé M. Hu. Le facteur clé pour la culture du riz est la gestion de l’eau et des engrais. « Pour cette raison, l’irrigation et le drainage des rizières doivent être réalisés pour atteindre un état d’équilibre de l’eau à tout moment », a-t-il ajouté.

Le 19 février, le projet de transformation de la terre sèche à la rizière était terminé. « Après de nombreux échecs, nous avons finalement résolu le problème d’approvisionnement en eau, et M. Luo a planté du riz sur la base de démonstration en utilisant nos techniques de culture. À Werer, nous avons montré aux locaux notre expérience la plus avancée pour la culture du riz », a expliqué M. Hu.

Le 12 février, Desta Bonjo, directeur du Centre de recherche agricole de Werer, a visité la base de démonstration et s’est enthousiasmé des résultats. « Nous n’avions aucune idée de la façon de construire un système d’irrigation et de planter du riz dans la rizière avant le travail des experts chinois. Nous continuerons à apprendre et à prendre soin de la base pendant longtemps », a-t-il déclaré.

Équilibre travail et vie personnelle

Hormis l’Éthiopie, M. Hu a travaillé en tant qu’expert agricole au Nigéria et au Mali en 2004 et 2011. Il aimerait faire carrière en Afrique sur le long terme, mais il regrette aussi d’avoir passé beaucoup de temps loin de sa famille.

« Chaque fois que le ministère de l’Agriculture de Chine a des projets en Afrique, je suis toujours l’enthousiaste pour y participer, mais je suis aussi désolé de ne pas passer suffisamment de temps avec ma famille, a-t-il confié. La vie est un processus d’auto-amélioration. L’Afrique, malgré ses conditions vraiment difficiles, est un endroit où notre valeur de la vie peut être mieux réalisée. »

La vie en Éthiopie pour MM. Hu et Luo est très simple. Ils quittent leur maison tôt le matin et rentrent tard le soir. Ils passent la plupart du temps dans les champs, ce qui peut conduire à de multiples blessures aux bras et aux jambes. Les animaux sauvages rentrent également dans la maison de temps en temps pour prendre de la nourriture, causant parfois des dégâts. En dépit de ces défis, ils n’ont pas abandonné et sont résolus dans leur détermination et leur décision de rester.

« M. Luo et moi sommes nés dans les années 1960 en Chine, un moment où notre pays a connu une pénurie de nourriture. Lorsque nous sommes venus en Afrique, nous nous sommes inspirés du passé pour aider l’Afrique et sa population et leur éviter les épreuves que nous avons vécues », a déclaré M. Hu.

En octobre 2012, lors de sa première visite en Éthiopie, M. Hu a publié le livre Resources and Utilization of Bamboo, et sur la page de garde, il a écrit : « Je voudrais dédier ce livre à ma mère qui m’a appris à donner respectueusement des deux mains. » M. Hu estime qu’il ne fournit pas de l’aide à l’Afrique, mais participe à un partenariat avec ses frères et sœurs africains pour un meilleur avenir. CA

Pour vos commentaires : xyy@chinafrica.cn