Compilé par SONG SHIJIA, membre de la rédaction
Des athlètes chinois d’élite
Compilé par SONG SHIJIA, membre de la rédaction
D epuis la première participation de la Chine nouvelle aux Jeux olympiques à Los Angeles en juillet 1984, la délégation chinoise a réalisé des performances remarquables en huit éditions des JO d’été, en remportant au total 201 médailles d’or, 144 médailles d’argent et 127 médailles de bronze. Bon nombre d’athlètes chinois d’élite qui ont obtenu de brillants résultats et une renommée internationale vous sont sans doute familiers.
En raison de son style vif qui le distingue d’autres joueurs, Lin Dan, joueur de badminton en épreuve de simple messieurs, a été surnommé par son adversaire « Super Dan », après avoir battu le joueur danois Peter Høeg Gade lors des All England Open Badminton Championships de 2004. Depuis, ce surnom est utilisé par ses fans. Il est vu comme le meilleur joueur de badminton de son temps, voire comme le plus grand joueur de l’histoire du badminton.
Il est le seul à avoir remporté cinq fois les Championnats du monde de badminton dans la série simple messieurs, le premier à conserver son titre de champion en épreuve de simple messieurs aux JO, et le premier joueur de badminton de l’histoire à remporter le Super Grand Chelem, à savoir les titres de champion des JO, des Championnats du monde, de la Coupe du monde, des Jeux asiatiques, des Championnats d’Asie, des All England Open Badminton Championships et d’autres championnats d’envergure mondiale des BWF Superseries. Il a remporté six fois les All England Open Badminton Championships et a aidé l’équipe nationale chinoise à remporter cinq fois d’affilée la Thomas Cup et cinq fois de suite la Sudirman Cup.
Ses exploits sont indissociables de la puissance de l’équipe nationale chinoise derrière lui. Le badminton chinois a un niveau relativement élevé dans le monde. En 1982, l’équipe chinoise a pris part pour la première fois à la Thomas Cup et a remporté le titre, jetant ainsi une base à sa position dominante dans l’arène mondiale du badminton. Elle a emporté à plusieurs reprises les titres de toutes les compétitions d’envergure mondiale et formé plusieurs champions olympiques et mondiaux comme Zhang Ning, Ge Fei, Gu Jun, Li Xuerui, Ji Xinpeng, Yang Wei et Zhang Jiewen. Le badminton est considéré comme la discipline dans laquelle la Chine remporte à coup sûr des médailles d’or. Lors des JO d’été de 2012 à Londres, l’équipe chinoise a raflé les cinq médailles d’or de toutes les épreuves dans cette discipline. Au cours des cinq précédentes éditions des JO d’été, l’équipe chinoise de badminton a obtenu un record de 16 médailles d’or.
Liu Guoliang a été le premier pongiste à jouer avec la technique de « prise porte-plume en revers » dans une compétition officielle et cela lui a bien réussi. La prise porte-plume en revers est une innovation technique apportée par la Chine au tennis de table dans les années 1990. La raquette, auparavant recouverte soit d’un revêtement à picots extérieurs, soit d’une surface lisse, pour frapper la balle sur une seule face, a changé avec le revers en surface lisse, ce qui fait que les deux côtés peuvent désormais être utilisés pour frapper la balle.
La prise porte-plume en revers de Liu Guoliang a perfectionné, enrichi et développé les techniques de frappe en revers et a élargi la stratégie d’attaque rapide, ce qui a permis à lastratégie classique de coup passif à gauche et d’attaque à droite d’évoluer vers une stratégie d’« attaque des deux côtés », et l’« angle mort » de la position de revers a ainsi été transformé en « côté dynamique ». Les as européens ont souvent été pris au dépourvu par Liu Guoliang qui maîtrisait bien cette technique. Cela l’a rendu plus performant sur le plan technique, et il est devenu le premier Chinois à réaliser le Grand Chelem, en gagnant un championnat du monde, une coupe du monde et un titre olympique en simple messieurs. Il a ramassé tous les titres de champion qu’un pongiste peut espérer. Il s’est retiré du circuit en 2003. Aujourd’hui, il est l’entraîneur principal de l’équipe masculine nationale chinoise de tennis de table, et il est aussi entraîneur en chef de l’équipe nationale chinoise de tennis de table.
Par rapport aux autres équipes sportives, l’équipe nationale chinoise de tennis de table occupe la première place en termes de nombre de titres de champion remportés. Rien qu’au cours des sept précédentes éditions des JO d’été, l’équipe a réalisé une performance remarquable avec 24 médailles d’or, 15 médailles d’argent et 8 médailles de bronze. Elle a formé plusieurs champions mondiaux et olympiques tels que Deng Yaping, Kong Linghui, Wang Nan, Zhang Yining, Wang Hao, Wang Liqin et Zhang Jike, et est reconnue comme la dream team du tennis de table. Les premiers champions masculin et féminin dans l’histoire de la République populaire de Chine venaient de cette équipe (Rong Guotuan remporta les XXVeChampionnats du monde en simple messieurs et Qiu Zhonghui décrocha l’or aux XXVIeChampionnats du monde en simple dames). L’équipe nationale chinoise de tennis de table a aussi été l’actrice principale de la fameuse « diplomatie du ping-pong », un événement célèbre dans les relations diplomatiques sino-américaines, laissant aux générations suivantes une belle histoire qui montre qu’une petite balle peut faire évoluer la planète.
Le 12 juillet 2006, au Grand Prix IAAF de Lausanne, Liu Xiang a battu en 12’88 le record mondial détenu depuis treize ans par l’athlète britannique Colin Ray Jackson avec sa performance de 12’91, réalisant ainsi une percée historique pour l’athlétisme chinois. En tant que spécialiste du 110 m haies doté d’excellentes qualités psychologiques, maîtrisant bien les techniques de saut et attaquant les haies de façon déterminée, Liu Xiang a été le premier athlète chinois à remporter les JO, les Championnats du monde en salle et en plein air, ainsi que les finales du Grand Prix IAAF et à établir de nombreux records mondiaux dans l’histoire de l’athlétisme.
En 2004, Liu Xiang a remporté la médaille d’or aux JO d’Athènes en égalisant en 12’91 le record mondial établi par Colin Ray Jackson. Entre 2000 et 2012, Liu Xiang a participé à 48 compétitions d’athlétisme d’envergure mondiale, dans lesquelles il a remporté 36 fois le titre de champion, égalisé une fois le record mondial, établi un nouveau record mondial, battu cinq fois le record asiatique et trois fois le record des Jeux asiatiques. Il a pris sa retraite sportive le 7 avril 2015. Le lendemain de sa déclaration, le 8 avril, le maire de Shanghai Yang Xiong lui a décerné le diplôme du mérite du gouvernement populaire de la municipalité de Shanghai, le qualifiant de « fierté de Shanghai et fierté de la Chine ».
L’athlétisme est une discipline dans laquelle la Chine, et même l’Asie, avait jusque-là été peu performante. Or, au cours des dernières années, la Chine a réalisé à plusieurs reprises des percées aux JO d’athlétisme. Lors des JO de Barcelone en 1992, la spécialiste de la marche athlétique Chen Yueling a gagné la première médaille d’or de l’histoire olympique de l’athlétisme chinois. Aux JO de 1996, Wang Junxia, athlète chinoise spécialiste de course de fond, surnommée le « cerf oriental », a remporté le 5 000 m et fini deuxième au 10 000 m. Elle est ainsi devenue la première des athlètes chinois à remporter deux médailles olympiques dans une même édition des JO. Lors des JO d’Athènes en 2004, agréable surprise, Liu Xiang et Xing Huina ont gagné l’or respectivement au 110 m haies hommes et au 10 000 m dames ; l’athlétisme chinois a vu pour la première fois ses athlètes masculin et féminin devenir champion et championne olympiques simultanément. Aux JO de Londres en 2012, Chen Ding a décroché l’or sur les 20 km de marche.
Considérée comme la « reine du plongeon », Guo Jingjing était dotée d’un saut d’appel énergique et d’une bonne coordination et a réalisé des sauts de difficulté très élevée. Durant ses 14 ans d’activité professionnelle, elle a gagné pour l’équipe chinoise de plongeon 31 titres de championne mondiale, un record pour la Chine.
Guo Jingjing a eu une carrière tumultueuse. Elle a débuté le plongeon à l’âge de 5 ans et a participé pour la première fois aux JO à l’âge de 15 ans. Après avoir essuyé des échecs successifs à deux éditions des JO, elle a souffert de fractures et même d’un décollement de la rétine, mais cela ne l’a pas empêchée de progresser vers la réussite. En 2004, elle a remporté la médaille d’or sur le tremplin à 3 m et sur le plongeon synchronisé à 3 m aux JO d’Athènes. Elle a gagné au total 4 médailles d’or et 2 médailles d’argent olympiques, devenant l’âme de l’équipe féminine chinoise de plongeon après la période de Gao Min et Fu Mingxia. Après l’annonce de sa retraite sportive en 2011, elle a épousé le fils aîné du riche homme d’affaires hongkongais Timothy Tsun Ting Fok, Kenneth Fok. L’ancien président du CIO Jacques Rogge a qualifié Guo Jingjing de « très grande championne ayant eu une brillante carrière professionnelle ».
L’équipe chinoise de plongeon est l’un des atouts sportifs de la Chine. Depuis la première participation aux JO de Los Angeles en 1984, l’équipe nationale chinoise de plongeon a gagné un total de 27 médailles d’or, ce qui la place très haut en tête de liste par rapport aux autres disciplines olympiques, avec un grand nombre de sportifs olympiques légendaires comme Gao Min, Fu Mingxia, Xiong Ni et Guo Jingjing.
Sun Yang est né en décembre 1991 dans une famille de sportifs à Hangzhou, dans la province du Zhejiang, de parents volleyeurs. Il a donc hérité d’excellents gènes et est très grand. Le 28 juillet 2012, en finale du 400 m nage libre aux JO de Londres, il a battu le nageur sud-coréen, le précédent champion olympique Park Tae-hwan, en établissant un nouveau record olympique en 3’40’14. Cela a été la première médaille d’or olympique dans l’histoire de la natation masculine chinoise.
En finale du 1 500 m nage libre hommes, Sun Yang a une fois de plus été dans le peloton de tête et a décroché la médaille d’or en 14’31’02, en établissant un nouveau record mondial. Aux Championnats du monde de natation 2013, il a remporté trois titres, au 400 m nage libre homme en 3’41’59, au 800 m nage libre en 7’41’36, ainsi qu’une médaille de bronze au relais 4 x 200 m nage libre, pour lequel il assurait la dernière prise de relais. Grâce à sa performance inégalée, l’équipe chinoise s’est classée troisième, battant le record national établi lors de la précédente édition des Championnats du monde de natation.
Sun Yang est reparti de cette compétition avec trois médailles d’or et une médaille de bronze. Il s’est vu décerner le titre de meilleur sportif des Championnats du monde de natation en 2013, devenant le premier nageur asiatique dans l’histoire à recevoir cette distinction.
L’équipe chinoise de natation est une puissante unité dans la délégation chinoise. Elle s’est imposée à plusieurs reprises dans les compétitions asiatiques. L’équipe féminine chinoise de natation a souvent fait montre de ses capacités aux compétitions internationales. Au cours des six précédentes éditions des JO d’été, l’équipe chinoise de natation a obtenu 11 médailles d’or, 16 médailles d’argent et 6 médailles de bronze. Elle a formé un groupe de champions des JO et des Championnats du monde composé notamment de Ye Shiwen, Zhuang Yong, Qian Hong, Lin Li, Yang Wenyi, Le Jingyi, Luo Xuejuan, Liu Zige et Zhang Lin.