Revue de presse



Revue de presse

Avec le Brexit， l’inversion de la mondialisation commence

David Cameron n’avait absolument pas imaginé qu’un référendum tenu pour la forme provoquerait une telle tempête. Lorsqu’il avait promis, en janvier 2013, à l’opposition de son propre parti, d’organiser un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE, il était convaincu que le peuple voterait pour rester. Le Royaume-Uni est indépendant du reste de l’Union en matière de politiques monétaire et sociale et son commerce extérieur est moins dépendant du continent européen, mais après tout, il a réussi son redressement économique dans les années 80 en rejoignant le marché unique, et il est moins touché par le problème des réfugiés en Europe. Le Royaume-Uni s’était heurté à deux refus avant d’accéder à l’UE dans les années 1970. Il semblait donc trop téméraire de renoncer à son siège à Bruxelles à la légère.

Mais cela est arrivé. Le camp du Brexit a gagné par 17,41 millions de voix contre 16,14 millions.

Ce vote politique a choqué l’opinion mondiale et a fait beaucoup de bruit. En arrière-plan, on retrouve l’anxiété universelle qui ne s’est toujours pas dissipée depuis la crise financière de 2008.

La décision du Royaume-Uni de sortir de l’UE est emblématique de cette ère marquée par l’inquiétude. Les actions internationales caractérisées par l’égoïsme et l’unilatéralisme deviendront de plus en plus fréquentes et les visions d’un monde pacifique， de la prospérité universelle et d’une société homogène, sont en train de fondre. Avec le recul, on verra peut-être que le Brexit était le premier domino de l’inversion de la mondialisation à tomber, le 24 juin 2016. Une tempête pourrait bien s’annoncer.

L’avenir de Disneyland

Après de longues années de négociations et de construction, le premier parc d’attractions Disneyland dans la partie continentale de la Chine a enfin ouvert ses portes à Shanghai. Comment fonctionnera ce parc, et quel sera son rôle dans l’économie de la métropole ? L’avenir de Disneyland fait l’objet de nombreuses discussions.

Shanghai Disney Resort comprend un parc d’attractions, deux hôtels thématiques, une zone de shopping, de restauration et de divertissement de niveau international – le « Bourg de Disney », ainsi qu’une zone de loisirs nommée « parc Xingyuan ». Ces deux dernières sont gratuites, mais l’entrée au parc d’attractions et les deux hôtels coûtent cher. D’après certains calculs, une famille de trois pourrait dépenser 5 000 yuans à Disneyland.

Combien de temps faudra-t-il à Shanghai Disney Resort, qui couvre une superficie de 3，9 km² et représente un investissement de 34 milliards de yuans, pour devenir rentable ? « Les billets peuvent rapporter 19,5 milliards de yuans chaque année. Si l’on prévoit un taux de bénéfices de 10,5 %, un taux de change stable et d’autres facteurs comme l’amortissement, il faudra 11 ans pour récupérer le coût de revient », a calculé He Jianmin, expert consulté pour l’évaluation du projet Disneyland.

China News Weekly N° 23, 27 juin 2016

La culture de Disney change lentement les locaux, et ces derniers comme le gouvernement municipal attendent aussi l’effet économique de Disneyland.

L’hiver de Baidu

Au début de l’année 2016, même les analystes d’Internet les plus pessimistes n’avaient pas pensé que le géant Baidu, qui vaut 65 milliards de dollars et qui a enregistré des bénéfices nets de plus de 5，19 milliards de dollars en 2015 (+155 %), serait si durement touché.

Le 12 avril, Wei Zexi, un étudiant atteint d’un cancer, est décédé après avoir reçu un traitement inefficace dans un hôpital suggéré par le moteur de recherche Baidu. Pour cette raison, Baidu a été critiqué par l’opinion publique.

Contrairement aux crises précédentes rencontrées par le groupe, après cet incident, certains utilisateurs de réseaux sociaux ont appelé à un boycott de Baidu, tandis que d’autres ont lancé un appel pour le retour de Google en Chine.

Baidu a connu une crise d’image, le cours de ses actions a baissé et la confiance envers le groupe a pâti de cette expérience.

Caijing N° 55, 27 juin 2016

Selon de nombreux analystes, la situation actuelle de Baidu n’est pas due à un événement spécifique， mais à un processus d’accumulation. Le célèbre critique d’Internet Hong Bo a déclaré à Caijing que le problème est que Baidu n’a pas formé une éthique commerciale mûre à la hauteur de son ampleur et de son influence.

Mon université

La société chinoise, surtout dans les classes populaire et moyenne, garde une foi forte en l’université. À l’époque où les universités formaient principalement les élites, cette imagination tendait vers le divin. Au moment de la création des universités modernes, la connaissance et la pensée étaient un luxe dans la société, et ceux qui entraient à l’université étaient considérés comme bénis.

L’établissement des universités s’appuie sur la société urbaine, mais on a l’habitude de séparer délibérément l’université de la société, conformément à notre perception de l’université comme une terre pure dans l’écologie sociale de la ville.

Dans une perspective historique, on constate que la relation entre l’université et la société tend à être de plus en plus proche. La différence entre l’université d’aujourd’hui et la société générale est de plus en plus petite; les étudiants, qui s’inquiétaient autrefois d’une socialisation incomplète par leur formation dans une « tour d’ivoire », sont aujourd’hui « socialisés excessivement ». Le comportement et la pensée, la fragilité et l’anxiété de l’université, des étudiants et des professeurs, ne proviennent plus de la science ou d’idéaux, ils incarnent la nouvelle structure de la psychologie sociale.

South Reviews N° 15, 12 juillet 2016

Ce changement est-il négatif ou positif ? Seuls les faits le diront dans la société future.

Accueillir la nouvelle économie

Le Forum d’été de Davos 2016 s’est tenu du 26 au 28 juin dans la ville portuaire de Tianjin, avec pour thème « La 4eréforme industrielle -le pouvoir de la restructuration », dont les noyaux sont la production intelligente et l’informatisation.

« La Chine se trouve en tête du peloton mondial en termes de nouvelles technologies comme les drones, l’énergie solaire et les superordinateurs, a déclaré Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial. La Chine deviendra le leader de la quatrième révolution industrielle. »

« Les entreprises de nouvelles technologies surgissent comme des pousses de bambou après la pluie printanière, ce qui montre la fusion entre les nouveaux moteurs et les moteurs traditionnels. Ils font avancer ensemble la formation de la nouvelle structure économique », a déclaré le premier ministre Li Keqiang, en admettant que l’économie chinoise a connu de nombreux risques et défis ces dernières années， mais qu’il est encourageant de constater que les nouveaux moteurs sont en croissance rapide. Pour se moderniser, le « Fabriqué en Chine » doit être orienté sur la production intelligente, de sorte que les 200 produits industriels chinois dont la production occupe la première place mondiale atteignent de nouveaux paliers.

China Economic Weekly N° 26, 4 juillet 2016

Pourquoi et comment fonctionne le système Beidou

Le système Beidou pourrait être le produit technologique chinois le plus compétitif au monde, si l’on considère la globalité et l’ampleur du système.

Le système de navigation par satellite, qui a commencé par le lancement du premier satellite de positionnement Beidou en 2000 et qui fournit officiellement des services régionaux depuis 2012，après l’ouverture officielle de la première génération de système de navigation par satellite en 2003, alimente désormais en services un tiers de la planète. Quatre milliards de personnes dans la région Asie-Pacifique en bénéficient.

Ainsi, Beidou est devenu le troisième système mature de navigation par satellite après le GPS américain et le système russe GLONASS.

Entre 2013 et 2015, Beidou a progressé davantage que durant les vingt années précédentes. La valeur de production des industries connexes est passée de 81 milliards de yuans en 2012 à 173,5 milliards en 2015. La quantité de puces Beidou utilisées a été d’un million la première année, 10 millions la deuxième année et 100 millions la troisième année.

Cette réussite doit être attribuée au marché.

Le marché de consommation chinois, en particulier dans le domaine des applications automobiles et des applications de téléphones intelligents, est le plus grand au monde. Ce marché a engendré de nombreuses industries connexes et fournira un espace d’imagination plus vaste pour l’avenir de Beidou.

Cela n’est pas le secret de la réussite uniquement pour Beidou. Dans sa transformation et sa promotion de l’innovation, la Chine ne doit pas négliger d’utiliser simultanément la puissance de l’État et l’avantage du marché.