La Chine est prête pour Rio

2016-09-06 09:11YINPUMIN
今日中国·法文版 2016年8期

YIN PUMIN*



La Chine est prête pour Rio

YIN PUMIN*

L es athlètes chinois sont prêts à rivaliser avec leurs concurrents aux JO de Rio 2016. Wang Lusheng, directeur du Centre administratif de natation de l’Administration générale des Sports de Chine (AGSC), a déclaré le 25 juin que l’équipe nationale de natation chinoise était en pleine forme et fera de son mieux. La participation de la vedette chinoise des bassins, le nageur Sun Yang, aux épreuves du 200 m, 400 m et 1500 m nage libre à Rio est maintenant confirmée. Aux JO de Londres il y a quatre ans, l’équipe de natation de Chine avait raflé cinq médailles d’or, deux médailles d’argent et trois médailles de bronze.

La cérémonie de formation de la délégation olympique s’est tenue au Grand Palais du Peuple de Beijing, le 18 juillet.

Selon Liu Aijie, directeur adjoint du département des sports de compétition de l’AGSC, environ 400 athlètes chinois seront présents à Rio. L’accent sera mis sur les disciplines traditionnellement dominées par la Chine comme le tennis de table, le plongeon, la gymnastique et le tir. M. Liu a cependant admis que certains athlètes étrangers pouvaient leur mettre des bâtons dans les roues dans certaines de ces disciplines car des pays commele Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon ont massivement investi dans leurs préparatifs olympiques. « La seule façon de relever ces défis est de nous préparer pleinement », a indiqué M. Liu. En 2012, la Chine s’était classée au deuxième rang au JO de Londres en décrochant au total 88 médailles, dont 38 médailles d’or. Les États-Unis étaient en tête du classement.

Des chances réelles pour la Chine

Les Chinois dominent dans six sports, à savoir le tir, le plongeon, l’haltérophilie, la gymnastique, le badminton et le tennis de table. Récemment, la natation et le volley-ball ont également été ajoutés sur la liste de ces sports pour lesquels la Chine possède un avantage majeur.

Le tir est généralement le premier sport à donner l’or à l’équipe chinoise. Aux JO de Londres, la tireuse Yi Siling a remporté la première médaille d’or pour la Chine en carabine air comprimé à 10 m. Elle est aussi considérée comme la grande favorite à Rio. L’équipe de tir de la Chine, avec ses 17 membres, comprend six champions olympiques et neufs débutants. « Les nouveaux tireurs comme Yang Haoran et Zhang Mengxue devraient briller à Rio », a confié Wang Yifu, entraîneur en chef de l’équipe de tir de la Chine, à l’Agence Xinhua.

Les perspectives de l’équipe chinoise de plongeon sont aussi excellentes. Wu Minxia et Chen Ruolin, championnes olympiques et premières aux championnats du monde, sont à la tête de l’équipe à Rio. Wu Minxia participera au tremplin à 3 m synchronisé avec la championne du monde Shi Tingmao. Chen Ruolin plongera avec Liu Huixia pour l’or dans l’épreuve du 10 m synchronisé. Dans les épreuves masculines, le champion du monde Qiu Bo et le débutant aux JO Chen Aisen ciblent la médaille d’or à 10 m, qui avait échappé à la Chine lors des deux précédentes éditions. Chen Aisen va également prendre part à l’épreuve synchronisée avec le vétéran Lin Yue. Le champion du monde He Chao fera ses débuts olympiques au tremplin à 3 m avec Cao Yuan, qui participera au tremplin synchronisé avec le vétéran Qin Kai. Malgré le niveau exceptionnel de ces plongeurs, Zhou Jihong, directrice de l’équipe chinoise de plongeon, croise les doigts. « Je suis inquiète pour chacune des huit épreuves, notamment celles des hommes », a-t-elle expliqué à Xinhua. « Dans les épreuves masculines, vous ne savez pas qui va gagner avant le dernier plongeon. Nos concurrents sont hautement qualifiés,très expérimentés et en même temps très jeunes. Nous n’avons aucun avantage dans les épreuves masculines. »

La cérémonie de départ des relayeurs des JO de Rio a été organisée le 21 juin 2016 à Beijing.

L’une des nouvelles les plus excitantes de cette année est la montée en puissance de l’équipe féminine de volley-ball.

Dans les neuf matchs du Grand Prix mondial de volley-ball 2016, la Chine a remporté huit victoires. L’apothéose a été le match du 19 juin où la Chine a vaincu son grand rival brésilien, mettant fin à 18 défaites consécutives face au Brésil au cours des sept dernières années. « La victoire est une source d’inspiration pour nos joueuses. Cela va remonter notre moral face à des rivaux difficiles », a souligné Lang Ping, entraîneuse en chef de l’équipe féminine de volley-ball de Chine, lors d’une conférence de presse.

Depuis son entrée en fonction en 2013, Lang Ping a insufflé une nouvelle force dans son équipe. Certaines nouvelles joueuses, comme Zhu Ting, Yuan Xinyue et Zhang Changning, commencent à se distinguer. Âgée seulement de 22 ans, Zhu Ting est devenue une attaquante de pointe.

SPORTS

Les Chinois dominent dans six sports, à savoir le tir, le plongeon,l’haltérophilie, la gymnastique, le badminton et le tennis de table. Récemment, la natation et le volleyball ont également été ajoutés sur la liste de ces sports.

Des opportunités pour la Chine

La natation synchronisée et le cyclisme peuvent également procurer l’or à la Chine. Selon Liu Yan, directeur de l’équipe chinoise de natation synchronisée, l’accent sera mis sur le duo et le ballet à Rio. En 2012, les nageuses chinoises ont remporté une médaille de bronze en duo et une médaille d’argent en ballet. Bien queHuang Xuechen et Sun Wenyan soient les seules à avoir participé aux JO de Londres, Liu Yan a confiance en ses jeunes nageuses. « Nous avons gagné l’or dans l’épreuve collective aux Jeux asiatiques 2014 ainsi que six médailles d’argent et une médaille de bronze aux Championnats du monde à Kazan, en Russie, avec ces jeunes nageuses », a-t-il indiqué. Mais il est conscient que le sport est encore dominé par la Russie, l’Ukraine, le Japon et l’Italie, alors que la Chine est au deuxième échelon. « Nous allons saisir toutes les occasions pour défier ces puissants rivaux traditionnels et obtenir un bon résultat », a-t-il ajouté.

Entraînement de l’équipe féminine de volley-ball à Ningbo (Zhejiang), le 21 avril 2016.

L’équipe nationale de judo s’entraîne à Beijing, le 31 mai 2016.

Quant au cyclisme, Jiang Guofeng, directeur de l’équipe cycliste, a déclaré que la Chine était en mesure de remporter l’or, notamment en vitesse féminine. L’équipe comprend deux cyclistes puissantes, Zhong Tianshi et Gong Jinjie. Lors des Championnats du monde piste UCI tenus à Londres en mars dernier, Zhong Tianshi a remporté la médaille d’or en vitesse individuelle, une première pour une Chinoise dans cette compétition. « L’équipe chinoise fera face à une forte concurrence de l’Allemagne, de l’Australie et de la Russie, mais nous avons confiance », a dit Jiang Guofeng.

DÉFIER

« Nous allons saisir toutes les occasions pour défier ces puissants rivaux traditionnels et obtenir un bon résultat », a ajouté Liu Yan.

Un autre sport qui pourrait apporter l’or à la Chine est le judo. Yu Song, une judoka poids lourd, est le premier espoir de la Chine à Rio. Âgée de 29 ans, cette médaillée d’or des Championnats du monde de judo 2015 est maintenant numéro 1 mondial dans la catégorie des plus de 78 kg dames. De plus, Ma Yingnan, en 52 kg dames, et Yang Junxia, en 63 kg dames, sont également des médaillées potentielles. Ma Xiaoxiang, entraîneur de l’équipe chinoise de poids lourds, a fait savoir au Quotidien du Peuple que les judokas chinoises sont capables de remporter des médailles à Rio. La confiance vient de leurs préparatifs assidus. Selon Ma Xiaoxiang, après les JO d’été 2012, l’équipe a investi plus d’argent pour développer de nouvelles méthodes d’entraînement, invitant plus de 20 entraîneurs professionnels et autres personnels de soutien pour préparer ses judokas. « Nous avons arrangé plus de 10 formateurs pour Yu Song », a précisé Ma Xiaoxiang. L’adversaire que Yu Song devra dominer est la Cubaine Idalys Ortiz, championne olympique en titre. « Ortiz est numéro 2 mondial et sera ma principale rivale. La jeune judoka brésilienne Maria Suelen Altheman est aussi une concurrente difficile. Mais mon seul objectif est de gagner la médaille d’or », a souligné Yu Song au Quotidien du Peuple.

*YIN PUMIN est journaliste pour Beijing Review.