Pourquoi les talents étrangers préfèrent-ils Pudong ?

2018-10-18 00:58MALImembredeladaction
今日中国·法文版 2018年10期

MA LI, membre de la rédaction

«J’habite à Shanghai depuis 6 ans, mais j’avoue être un Shanghaïen depuis bien plus longtemps. Depuis cette année, j’ai une ‘maison’ à Shanghai au sens véritable du terme. » Le 16 juin 2017, Zhou Hong, directrice du Groupe Roche (Shanghai) et de nationalité allemande,a reçu la première carte de résident permanent de Shanghai. Dans la même journée, la nouvelle zone de Pudong a annoncé l’établissement du premier Bureau des talents étrangers de Chine, et le lancement de neuf nouvelles mesures pour faciliter l’entrée et l’emploi des experts étrangers, afin de les inciter à participer au processus de modernisation et d’internationalisation de Pudong.

La première carte de résident permanent

En tant que chef d’entreprise, Zhou Hong voyage beaucoup entre Shanghai et des villes du monde entier.La carte de résident permanent en Chine facilite non seulement les processus de visa, mais donne aussi un sentiment d’appartenance à la Chine.

En avril 2017, après le lancement de la nouvelle mesure d’introduction des talents étrangers à Shanghai,Zhou Hong a immédiatement demandé au Comité d’administration de la zone de libre-échange de Shanghai une carte de résident permanent. Elle a été la première à l’obtenir à Shanghai.

Zhou Hong est née à Wenzhou dans la province du Zhejiang. À l’âge de 12 ans, sa famille a émigré en Allemagne. En 1996, Zhou a obtenu le diplôme de Master de commerce de la Berlin School of Economics and Law. Sept ans plus tard, elle se retrouve à Pudong et non à Berlin comme on aurait pu s’y attendre.

Selon Zhou, la raison de ce choix tient à la ville même de Shanghai : une ville internationale qui fait tout pour attirer les talents du monde. Shanghai possède non seulement une vie culturelle foisonnante, mais se trouve aussi à la pointe de la modernité. Aux yeux des Chinois d’outre-mer comme elle, la nouvelle zone de Pudong est synonyme de développement, d’innovation et de création d’entreprise. Ces dernières années, le site est de plus en plus célèbre grâce à sa zone de libre-échange.

Le Groupe Roche est arrivé à Shanghai en 1994.Première entreprise multinationale pharmaceutique,le groupe a été témoin du développement de Pudong.Cette ancienne terre agricole a subi une grande transformation. « Beaucoup d’entreprises et centres de recherches s’y sont installés, ce qui a accéléré la construction d’infrastructures pour le sport, la finance, l’éducation et la culture. En outre, la vie est devenue de plus en plus facile et confortable. » De fait, Zhou Hong et sa famille adorent la vie à Pudong.

Son entreprise se développe facilement grâce aux mesures de la zone pilote de libre-échange et au centre d’innovation scientifique de Pudong. Par exemple, les procédures pour attirer les investissements étrangers et le service de dépôt transfrontalier facilitent beaucoup l’implantation des entreprises multinationales. En juillet 2017, le Groupe Roche (Shanghai) a lancé un nouveau médicament contre le mélanome. Grâce au centre d’évaluation des médicaments de la zone de libre-échange de Pudong, le processus d’évaluation a été considérablement accéléré et le médicament a pu être introduit sur le marché deux ans plus tôt que prévu. Pour l’entreprise, cela permet d’engranger un plus grand profit, mais c’est aussi une bonne nouvelle pour les patients.

Zhou Hong

En fait, la nouvelle zone de Pudong a adopté deux stratégies nationales : la zone pilote de libre-échange et le centre d’innovation scientifique. Mais cela dépend de la participation et du soutien des entreprises. Zhou Hong explique : « J’ai précisément obtenu cette carte de résident permanent grâce au soutien du gouvernement pour le Groupe Roche (Shanghai). » Il y a 24 ans, le Groupe Roche a beaucoup investi à Shanghai.Cette entreprise est maintenant la plus importante du parc pharmaceutique de Zhangjiang. Elle est à l’origine d’une chaîne pharmaceutique complète qui inclut la recherche, l’exploitation, la fabrication et la mise en vente sur le marché. Aujourd’hui, l’entreprise a le projet de construire un centre d’innovation dans le parc pharmaceutique de Zhangjiang d’un montant de 863 millions yuans qui devrait voir le jour en 2019. Pour répondre à la demande des patients du monde entier, ce centre concentrera ses recherches sur l’exploration de nouveaux médicaments contre les maladies auto-immunes,infectieuses et inflammatoires.

Le rêve de Rhorick à Pudong

Tyler Rhorick

Le 28 avril 2017, le Championnat d’Équitation de Shanghai et l’Exposition sur l’Équitation sont inaugurés à Shanghai.

« Avant d’arriver en Chine, j’avais déjà une bonne image de Shanghai. Puis une fois arrivé à Pudong, j’ai été de plus en plus séduit par cette ville. Je me souviens,lors de ma première journée, j’ai tout de suite ressenti l’envie d’y rester plus longtemps. » Tyler Rhorick,est un ancien étudiant américain de la NYU Shanghai(New York University Shanghai). À la fin de mai 2017,il a obtenu sa licence. Avant cela, il avait déjà obtenu un premier permis de travail en Chine. « J’ai bien vu l’internationalisation et la tolérance de cette ville lorsque j’ai commencé à y travailler. Chaque étranger trouvera ce qui lui convient tant sur le plan professionnel que personnel. Pendant le weekend, je vais jouer au basketball, je vais dîner dans de bons restaurants et écouter de la musique avec mes amis chinois. » Depuis un an,Rhorick travaille comme assistant directeur du projet de recrutement de nouveaux étudiants pour la NYU Shanghai. Son nouveau travail lui convient bien et il profite pleinement de sa vie à Shanghai.

Auparavant, pour les talents étrangers, il fallait au moins deux ans d’expériences à l’étranger et au minimum un diplôme de master. Mais avec les neuf nouvelles mesures pour faciliter l’entrée et l’emploi des talents étrangers à Pudong, les jeunes comme Rhorick obtiennent plus facilement un emploi en Chine.

« Les étudiant étrangers de la NYU Shanghai peuvent obtenir le permis de travail en Chine, à condition qu’ils trouvent un emploi dans un délai d’un an après l’obtention du diplôme, et que leur situation satisfasse aux lois et règlements en Chine. Ce n’est pas la peine d’avoir deux ans d’expériences de travail à l’étranger. » Selon Rhorick, ces mesures attirent les talents du monde entier et stimulent également le développement de l’innovation et de l’internationalisation de Shanghai.

« J’aime Shanghai, chaque fois que je voyage dans les autres pays, Shanghai me manque. Cette ville est un foyer stable pour moi en tant qu’adulte loin de mes parents. » Rhorick a signé un contrat de trois ans avec la NYU Shanghai. Il espère aussi pouvoir faire découvrir la Chine à sa famille et ses amis.