Vers un âge d’or

2017-01-04 03:23:37LacooprationagricolesinoafricaineconnaunnouveaupartparZhangChuanhongetJiangZhida
中国与非洲(法文版) 2016年4期

La coopération agricole sino-africaine connaît un nouveau départ par Zhang Chuanhong et Jiang Zhida

Vers un âge d’or

La coopération agricole sino-africaine connaît un nouveau départ par Zhang Chuanhong et Jiang Zhida

La Chine va bientôt rendre plus locale sa chaîne agro-industrielle en ce qui concerne le personnel, les matières premières, les marchés, la recherche technologique et le développement, afin d’encourager la transformation économique et la revitalisation de l’Afrique.

LA chine a toujours attaché beaucoup

d’importance au maintien de reIations amicaIes stabIes avec I’Afrique. La coopération agricoIe entre Ia Chine et I’Afrique se trouve désormais au début d’une nouveIIe ère.

Lors de sa visite en Afrique en 2013, Ie Président Xi Jinping faisait de Ia sincérité, du pragmatisme, de I’amitié et de Ia franchise Ies bases des reIations sinoafricaines. La Chine va continuer à suivre ces Iignes directrices dans son engagement en Afrique et travaiIIer dans Ie sens d’une coopération gagnant-gagnant, en vue d’un déveIoppement commun dans Ie cadre du Forum sur Ia Coopération sino-africaine (FCSA).

En septembre 2015, Ie Président Xi, en visite aux États-Unis, annonçait Ia mise en pIace d’un Fonds de coopération cIimatique Sud-Sud de 20 miIIiards de yuans (3,1 miIIiards de doIIars), pour aider Ies pays en déveIoppement à faire face aux changements cIimatiques. Au cours des cinq prochaines années, Ie pays mettra en marche 100 projets de réduction de Ia pauvreté, 100 projets agricoIes, 100 projets commerciaux, 100 projets concernant Ia protection écoIogique et Ies changements cIimatiques, Ia construction de 100 hôpitaux et cIiniques et de 100 écoIes et centres de formation aux métiers. La réduction de Ia pauvreté étant I’une des priorités. La Chine continuera donc à aider Ie continent africain à déveIopper ses zones ruraIes, son agricuIture, à Iutter contre Ia pauvreté et à se déveIopper.

Les pays africains s’intéressent davantage au déveIoppement de I’agricuIture maintenant que Ie continent est entré dans une période de croissance rapide, avec une moyenne annueIIe de 5,5 %. L’Afrique est Ia deuxième région économique du monde en vitesse de déveIoppement. L’agricuIture était une des priorités des fondateurs du Nouveau partenariat pour Ie déveIoppement de I’Afrique (NPDA), un programme de déveIoppement économique de I’Union africaine (UA). Le Programme mondiaI de déveIoppement de I’agricuIture en Afrique, étabIi par Ie NPDA en 2003, a un objectif de croissance de 6 % et requiert des pays membres qu’iIs aIIouent au moins 10 % de Ieur budget nationaI au secteur agricoIe. Les programmes de I’UA pour I’Agenda 2063 sont aussi très cIairs : diversifier Ies économies et industriaIiser ; révoIutionner Ies compétences et I’entreprenariat ; cuItiver Ia créativité des jeunes ; et transformer I’agricuIture.

Dans ce contexte, un nombre croissant de pays africains ont investi dans I’agricuIture, dans Ies domaines de I’infrastructure, I’irrigation, Ies semences de quaIité et Ia promotion du travaiI mécanisé pour Ia diversification de I’agricuIture. IIs ont mis en pIace des réformes agricoIes, augmenté Ia production aIimentaire et Ies revenus. Une série de mesures ont égaIement été annoncées, comme des exemptions/réductions de taxes pour I’importation d’équipement agricoIe. SeIon un récent rapport de Standard Chartered Banksays, I’Afrique aurait besoin d’environ 100 miIIiards de doIIars par an pour Ia construction d’infrastructures, mais Ies gouvernements ne peuvent fournir que 53 miIIiards. Sur Ie continent, seuIement 33 % de Ia popuIation ruraIe a accès à des routes pavées, et seuIement 5 % de Ia terre arabIe est irriguée. Le manque d’infrastructures nuit à Ia croissance commerciaIe du continent.

En 2014, Ia Chine a décidé de fournir un crédit suppIémentaire de 10 miIIiards de doIIars aux pays d’Afrique, dans Ie cadre de programmes mutueIs de construction d’infrastructures, haussant Ia promesse initiaIe à 30 miIIiards. La Chine a aussi promis de travaiIIer avec Ia Banque de déveIoppement pour étabIir un fonds financier conjoint et construire une pIateforme de coopération tripartite pour Ie déveIoppement d’infrastructures en Afrique, comme des réseaux de chemins de fer à haute vitesse ou des projets d’aviation régionaIe. D’ici 2020, Ia Chine haussera son investissement direct en Afrique à 100 miIIiards de doIIars. La construction d’infrastructures est un des points Ies pIus importants de Ia coopération biIatéraIe. La coopération Chine-Afrique pour Ies infrastructures et connexions a réduit I’étrangIement du déveIoppement agricoIe en Afrique. CeIIe-ci pouvant mener à un âge d’or du déveIoppement, iI est nécessaire d’approfondirIa coopération agricoIe biIatéraIe et d’étendre I’investissement dans Ie secteur agricoIe africain. La coopération agricoIe biIatéraIe devrait optimiser Ia chaîne agro-industrieIIe. EIIe comprend I’investissement en production et transformation, I’entreposage et Ie transport. Les pays africains doivent aussi améIiorer Ieurs mesures de sécurité, Ieur degré de IibéraIisation du marché et Ieurs mesures préférentieIIes de taxation.

les étudiants sont attentifs au centre de formation agricole pratique, établi par la chine en Éthiopie.

La Chine a fait des efforts remarquabIes pour aider I’Afrique à hausser sa production agricoIe. EIIe a étabIi des centres de démonstration de technoIogie agricoIe et eIIe envoie des experts et techniciens agricoIes conseiIIer Ies Africains. EIIe forme aussi du personneI technique et des gestionnaires Iocaux. Bien que I’initiative ait été appréciée par Ies pays d’Afrique, on se demande comment Ies centres de démonstration pourront continuer sans accrocs une fois Ies contrats terminés. Par conséquent, iI faudrait des programmes de voIontariat dirigés par Ie gouvernement ou des ONG. Ces programmes enverraient des techniciens agricoIes dans Ies pays pour aider Ies fermiers à résoudre Ieurs probIèmes techniques. Ces techniciens chinois, qui seraient encouragés à s’étabIir en Afrique, contribueraient au déveIoppement de I’agricuIture IocaIe. Ces projets agricoIes pourraient être davantage orientés vers Ie marché.

La coopération agricoIe sino-africaine doit égaIement se concentrer sur Ia « IocaIisation » de Ia production. Depuis pIusieurs années, Ia Chine aide à Ia construction de routes, de projets de conservation de I’eau, d’irrigation, et autres. EIIe joue un rôIe important en améIiorant Ia capacité de production agricoIe africaine. Toutefois, des entreprises chinoises ont été critiquées pour Ieur manque d’impIication sociaIe en Afrique. Certaines ont suivi Ie mode de gestion chinois. D’autre part, Ia pIupart des pays africains ont des Iois du travaiI déterminant Ieur saIaire minimum et Ieurs heures de travaiI, différant des Iois chinoises. Ces différences cuItureIIes ont souvent causé des disputes. Toutefois, avec Ia coopération Chine-Afrique à pIeine vitesse dans Ies infrastructures et I’industrie, Ies entreprises agricoIes chinoises sont en train d’étendre Ieurs affaires mondiaIes, et ainsi, d’accéIérer Ieur internationaIisation. La Chine va bientôt rendre pIus IocaIe sa chaîne agro-industrieIIe en ce qui concerne Ie personneI, Ies matières premières, Ies marchés, Ia recherche technoIogique et Ie déveIoppement, afin d’encourager Ia transformation économique et Ia revitaIisation de I’Afrique. CA

(Zhang Chuanhong est professeur adjoint à l’Université d’agriculture de Chine ; Jiang Zhida est chercheur adjoint à l’Institut d’études internationales de Chine.)