Revue de presse
China Economic WeeklyN° 318 août 2016
La finance, noyau de l’économie moderne, reste faiblement développée dans les régions rurales,c’est là que réside la principale lacune du système financier chinois.
Dans le passé, le développement des services financiers dans les régions rurales représentait une tâche politique d’aide aux plus démunis. Mais aujourd’hui,des entreprises basées sur Internet s’engagent dans le développement de ces services dans les régions rurales et y rencontrent moins d’obstacles que les institutions financières traditionnelles.
Début 2016, on pouvait lire dans le document N°1 du Comité central du PCC la volonté d’« orienter une normalisation de la cyber-finance et de la finance mobile dans les régions rurales ». Des entreprises, grandes ou petites, se sont engagées les unes après les autres dans ce secteur.
Selon Huang Yanxin, directeur adjoint du département du système économique rural et de la gestion du ministère de l’Agriculture, ces entreprises ont dynamisé la finance dans les régions rurales.
Les leaders de la cyber-finance que sont Alibaba et JD, s’appuyant sur leurs plateformes d’e-business existantes, s’engagent désormais à développer non seulement la finance mais aussi à mettre au point une offre qui s’adresse à divers secteurs, dont l’agriculture.
Ainsi que l’a déclaré Wan Baorui, ancien viceministre exécutif de l’Agriculture, l’Internet est une méthode capable de résoudre les problèmes des régions rurales. Et il pourrait bien susciter d’autres changements majeurs dans ces régions depuis la mise en application du système d’exploitation forfaitaire à base familiale.
La majorité des vestiges architecturaux impériaux de la dynastie Qing(1644-1911) se trouve à Beijing.
La ville de Beijing comprenait quatre rangs de remparts qui forment aujourd’hui quatre ceintures périphériques. La Cité interdite et la cité impériale au centre, la cité intérieure et la cité extérieure au sud qui se composaient principalement des demeures en brique du peuple ; entre les remparts de la cité intérieure et ceux de la cité impériale, on peut visiter encore aujourd’hui des résidences impériales à l’architecture d’un style très particulier qui relie la culture impériale et la vie des roturiers. Liang Sicheng, célèbre architecte chinois, les considère comme les composants les plus importants de l’ancienne capitale qui compte pourtant d’autres chefs-d’œuvre architecturaux.
Au fil du temps, le nombre de résidences impériales s’est réduit. On en compte seulement une dizaine de bien conservées. Parmi cellesci, quelques-unes figurent sur la liste des sites historiques et culturels classés aux niveaux national et municipal, mais seule la résidence du Prince Gong est ouverte au public suite à des travaux de restauration qui ont duré 30 ans, tandis que les autres sont fermées aux visites. Parmi ces résidences peu connues,certaines ont été complètement transformées, d’autres sont occupées par des habitations, et d’autres enfin recouvertes de déchets et de bazar en tout genre.
Il serait tout à fait possible d’étudier et élaborer un plan de protection et d’utilisation de ces résidences comportant des normes et des méthodes de protection, en élaborant un calendrier de déménagement des entreprises et des foyers qui les occupent.
Oriental Outlook N° 28, 28 juillet 2016
« Je suis né dans les années 1990, je suis votre Bruno Mars. Vous êtes ma Vénus, mon cher Marx... » Depuis quelque temps, un titre de rap intitulé Marx est né dans les années 1990 composé par des jeunes nés après 1980 connaît une diffusion virale sur WeChat.
Karl Marx, philosophe allemand du XIXesiècle, reste une figure pour les jeunes chinois, 198 ans après son décès. Au-delà du rap en ligne, on note une campagne de promotion du marxisme qui se propage dans les universités.
« Le marxisme est-il démodé en Chine ? » « Qu’est-ce que le marxisme peut apporter à l’individu ? » L’École normale supérieure de Changchun a organisé plus de 110 salons de discussion sur ces sujets qui ont attiré plus de 10 000 participants.
« Le marxisme est le cours le plus intéressant », affirme cette étudiante espagnole de l’École normale supérieure de l’Est à Shanghai. D’après elle, le marxisme l’aide à mieux comprendre la société chinoise.
People’s Weekly N° 14, juillet 2016
Les Jeux olympiques de Beijing, malgré un concert de voix divergentes, ont été reconnus par toutes les parties comme un grand succès.
Ceux de Londres, malgré quelques propos ironiques suscités par leur style particulier, ont été appréciés par la majorité des spectateurs en raison de leur originalité et de leur ingéniosité.
Ce n’est pas le cas des Jeux olympiques de Rio.
Dans le passé, du fait de la bonne conjoncture économique, on ne s’inquiétait pas outre mesure de l’organisation de jeux sportifs qui dépensaient une somme importante de l’État et apportaient des retombées sociales pour la population. Mais aujourd’hui, alors que l’économie souffre, il devient de plus en plus difficile de financer les jeux.
À Rio comme dans le reste du Brésil, des Jeux olympiques trop dépensiers ont suscité le mécontentement de la population, qui considère que dans un contexte économique moins satisfaisant, ces moyens auraient dû être investis dans des programmes publics comme les soins médicaux ou le bien-être social. Plus encore que dans la semaine qui avait précédé la Coupe du monde de 2014, les manifestations dans les rues et le mécontentement sont aujourd’hui visibles et rassemblent tous les pans de la société.
South Reviews N° 17, 9 août 2016
Li Zhong, porte-parole du ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, a récemment déclaré que l’État étudiait des mesures visant à fusionner la gestion des ressources humaines suite à la radiation du personnel des hôpitaux publics et des établissements d’enseignement supérieur de la liste des personnels des établissements d’intérêt public.
À Shenzhen, la Commission nationale de la santé et de la planification familiale a convié des médias à une conférence de presse dédiée à la réforme du système médical axé sur les hôpitaux locaux, dont celui de Shenzhen qui dépend de l’université de Hong Kong.
Cet hôpital est dépourvu du fardeau institutionnel que connaissent ceux de la partie continentale du pays. Il détermine sa relation avec les malades sur une base purement commerciale, et fixe le prix de ses services sur cette base. L’assurance maladie soutenue par le gouvernement finance la majorité de ces services et les malades bénéficient ainsi d’un véritable service public. Il semble que l’on peut trouver là la réponse à la question de la direction de la réforme du système médical.
La radiation du personnel de la liste d’intérêt public et la réduction du poids de l’administration sont des aspects importants de la réforme du système des ressources humaines des hôpitaux. Attendons de savoir si elles constitueront une percée dans la réforme du système médical.
China News Weekly N° 30, 15 août 2016