LI YUAN, membre de la rédaction
«Les Chinois doivent remplir leur bol avec leur propre riz ! » Depuis le XVIIIeCongrès du Parti communiste chinois (PCC), le gouvernement chinois n'a cessé d'accroître les investissements, de renforcer le soutien scientifique et technologique,d'avancer des politiques en faveur de l'agriculture et de promouvoir la réforme agraire, établissant ainsi une stratégie nationale alimentaire propre à la Chine.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine (RPC) en 1949, le développement agricole a non seulement permis de nourrir plus d'un milliard de Chinois, mais a aussi contribué à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et au développement durable de l'agriculture. Ainsi, la Chine a poursuivi l'objectif d'assurer un approvisionnement constant en mettant l'accent sur la production céréalière.
Depuis le XVIIIeCongrès du PCC, le Comité central du PCC a donné une interprétation approfondie de la sécurité alimentaire à la chinoise en élaborant une stratégie nationale reposant sur l'autonomie du pays. Car l'alimentation d'un milliard de Chinois ne peut dépendre de facteurs extérieurs.
Le 9 avril 2018, un paysan utilise une machine agricole pour semer du riz à Yiwu,dans la province du Zhejiang.
Le point de départ de cette stratégie repose sur une production céréalière destinée à assurer l'autosuffisance. Une répartition rationnelle des ressources est également nécessaire.
De la même manière, l'accent est mis sur la capacité de production et le renforcement du soutien scientifique et technologique. Il faut ainsi protéger les terres cultivables, améliorer les mesures politiques en la matière, renforcer l'édification des ouvrages hydrauliques et améliorer les installations afin d'augmenter le rendement des terres, le taux d'utilisation des ressources, la productivité et la contribution de la science et de la technologie à la production céréalière.
Depuis la fondation de la RPC, la production céréalière du pays n'a cessé d'augmenter, passant d'une pénurie totale à une situation équilibrée. En 2018,elle avait dépassé 650 millions de tonnes, soit 5,8 fois la production de 1949. « Les fondamentaux de la production céréalière s'améliorent continuellement,explique Han Changfu, ministre chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales. Nous sommes capables d'assurer l'équilibre de l'offre et de la demande des principaux produits agricoles. »
La RPC a réussi, avec moins de 7 % des terres arables de la planète, à nourrir près de 20 % de la population mondiale. Non seulement le « problème séculaire » de l'alimentation de 1,4 milliard de personnes a été résolu, mais la nourriture des Chinois est désormais riche et variée.
Depuis 1949, l'État a procédé à la construction d'ouvrages hydrauliques d'envergure, à la stabilisation de la superficie totale des terres labourables et à la mécanisation de l'agriculture, ce qui a permis d'augmenter le rendement des terres et de ne plus dépendre des aléas du climat. Depuis le XVIIIeCongrès du PCC, la Chine fait progresser la réforme structurelle du côté de l'offre agricole, améliore le rendement et la compétitivité de l'agriculture et poursuit une voie de développement agricole intensif et modernisé.
En Chine, la sélection des semences a enregistré de nombreuses avancées significatives avec la mise en place de nouvelles techniques concernant le super riz, le blé mâle-stérile et le maïs hybride. Des milliers de nouvelles variétés de cultures à haut rendement ont été créées, permettant le renouvellement successif des principales semences chinoises et leur utilisation en Chine.
En ce qui concerne la modernisation de l'agriculture, la capacité d'innovation scientifique et technologique, de transformation des réalisations et de généralisation des nouvelles techniques s'améliore continuellement. En 2018, la contribution technologique et scientifique à l'agriculture s'est élevée à 58,3 % et le taux de mécanisation de l'ensemble des cultures, à 68 % (100 % pour le blé et plus de 80 %pour le maïs et le riz).
Le secteur céréalier s'informatise rapidement et s'appuie désormais sur l'utilisation du cloud, des mégadonnées, de l'Internet des objets. Le drone s'est généralisé, et on voit également apparaître des moissonneuses-batteuses sans pilote. Le numérique et l'intelligence artificielle sont maintenant au service de l'agriculture chinoise.
Grâce à cela, la Chine peut s'engager dans la réforme structurelle du côté de l'offre agricole. Elle met l'accent sur l'écologie et la sécurité alimentaire. Le développement vert est maintenant de mise : après avoir réussi à satisfaire les besoins élémentaires de ses habitants, la Chine cherche à leur permettre de manger mieux.
Le Bureau national des statistiques a publié le 5 août 2019 un rapport sur les réalisations du développement économique et social à l'occasion du 70eanniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Selon le rapport
Production céréalière totale du pays en 2018657 900 millions de kg
5,8 fois plus qu'en 1949+ 2,6 % par an en moyenne
En outre, la pratique du transfert des droits d'exploitation des terres en milieu rural s'est popularisée et l'exploitation à échelle modérée est en développement rapide.Selon le rapport, le transfert des droits d'exploitation des terres sous contrat forfaitaire en milieu rural est mieux ordonné.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, l'agriculture chinoise a suivi un brillant développement et accompli des réalisations historiques reconnues à l'échelle internationale. Elle a réussi à nourrir près de 20 % de la population mondiale avec moins de 7 % des terres arables du monde, tout en offrant à son peuple une alimentation toujours plus variée avec des produits de meilleure qualité.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine, le pays est passé d'une agriculture traditionnelle axée uniquement sur l'exploitation des terres à une agriculture moderne au développement intégré (agriculture, sylviculture,élevage et pêche). L'objectif de l'agriculture chinoise n'est plus de produire plus pour obtenir une récolte suffisante, mais de produire mieux en optimisant sa structure et en fournissant des produits de qualité.
Le 23 juin 2019, Qu Dongyu, vice-ministre chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales, a été élu directeur général de la FAO à la 41esession de la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Il est le premier directeur général de la FAO d'origine chinoise.
Un choix fort qui reflète une reconnaissance du développement rural chinois et de la promotion de la cause mondiale de l'alimentation et de l'agriculture.
En 1974, lors de la première Conférence mondiale de l'alimentation, certains participants ont émis des doutes sur la capacité de la Chine à « nourrir son milliard d'habitants ». Mais en 1984, à la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le gouvernement chinois a déclaré que « la Chine avait réussi à satisfaire les besoins élémentaires de nourriture et d'habillement des Chinois ». La FAO a décerné à la Chine, en 2014,un prix pour la réduction de la faim définie dans les objectifs du Millénaire pour le développement et, en 2015, un prix pour la réduction de la faim définie par le Sommet mondial de l'alimentation. Aujourd'hui,la Chine est le plus grand contributeur de la coopération Sud-Sud et fournit une aide technique en matière de sécurité alimentaire aux autres pays en développement. Ainsi, la Chine a acquis une responsabilité qui lui permet, tout en assurant son propre approvisionnement, de contribuer à la sécurité alimentaire de la planète.
Parallèlement, grâce aux techniques chinoises de plantation et d'irrigation, ainsi qu'à l'aquaculture et à la mécanisation de l'agriculture, les pays le long de« la Ceinture et la Route » produisent davantage.
La Chine a, ces dernières années, mis en place des centres de démonstration, des laboratoires et des ateliers de techniques agronomiques dans une centaine de pays. Elle a envoyé des dizaines de milliers d'experts pour aider à former davantage de techniciens agricoles.
Ainsi, entre autosuffisance alimentaire, approvisionnement en céréales, croissance continue de la production céréalière, amélioration de la qualité des aliments et optimisation de sa structure alimentaire,la Chine a réussi le tour de force d'assurer la sécurité alimentaire de 20 % de la population mondiale. Et à cet égard, le bol de riz est une marque de stabilité du pays.