YAO LING
À cause de la pandémie de COVID-19, l’économie mondiale est entrée en récession en 2020, avec une réduction de 40 % des flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE). Malgré ces circonstances défavorables, les IDE de la Chine ont atteint 144,4 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,5 % en glissement annuel, ce qui place le pays au premier rang mondial en la matière. Cette croissance est due, d’une part, au fait que la Chine a rapidement et efficacement maîtrisé l’épidémie et qu’elle a réussi à concrétiser la reprise de son activité économique, et d’autre part, à l’avancement continu de la réforme et de l’ouverture du pays.
S’en tenir à l’ouverture constitue une politique fondamentale de la Chine. LeRapport d’activité du gouvernementet leProgramme du XIVe Plan quinquennal de développement économique et social et des objectifs pour 2035,approuvés par la quatrième session de la XIIIeAPN, comprennent une série de mesures majeures destinées à l’application d’une ouverture sur une plus grande échelle, avec un champ d’action plus étendu et à des niveaux plus profonds. Sur la base existante, la transformation du pays sera davantage stimulée, passant d’une ouverture marquée par la circulation des marchandises et des facteurs de production à une ouverture sur les plans normatif et réglementaire, en perfectionnant son environnement d’affaires respectueux des règles du marché, de l’État de droit et des normes internationales, pour construire un nouveau système d’économie ouverte.
La politique d’ouverture de haut niveau appliquée par la Chine présente les caractéristiques suivantes :
Le 28 septembre 2020, le port de libre-échange de Hainan a ouvert officiellement sa première ligne maritime intercontinentale Yangpu-Pacifique Sud-Australie.
Le 9 novembre 2020, la 3e Conférence mondiale des partenaires« Chengdu-Eurasie » s’est tenue à Chengdu (Sichuan). La photo a été prise lors de la cérémonie d’inauguration de l’Alliance internationale sur les chaînes d’approvisionnement de China Railway Express.
Premièrement, elle élargit davantage l’accès au marché. À l’heure actuelle,le taux moyen des droits de douane sur l’importation en Chine a diminué à 7,5 % ; l’industrie manufacturière chinoise est essentiellement ouverte aux investisseurs étrangers ; les listes négatives pour la Chine, pour la zone pilote de libre-échange ainsi que pour le port de libre-échange de Hainan ont été réduites à respectivement 33, 30 et 27 articles ; des efforts ont été déployés pour promouvoir l’ouverture ordonnée du secteur des services, augmenter les expériences pilotes destinées à élargir l’ouverture des services, élaborer la liste négative du commerce transfrontalier de services et créer plus d’opportunités d’investissement aux entreprises étrangères.
Deuxièmement, cette politique construit une plateforme davantage ouverte. En 2020, trois nouvelles zones pilotes de libre-échange ont été créées en Chine, à Beijing, dans le Hunan et dans l’Anhui, portant à 21 le nombre total de zones pilotes dans le pays ; lePlan global de construction du port de libre-échange de Hainana été publié ;l’Exposition internationale d’importation de Chine (CIIE) a eu lieu comme prévu. S’appuyant sur ces vecteurs d’ouverture, la Chine développera des coopérations de haut niveau en matière d’investissement et de commerce extérieur en se connectant aux règles internationales, afin de promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements.
Troisièmement, elle vise à améliorer continuellement l’environnement commer cial. En 2019, l’environ nement des affaires de la
Chine s’est hissé au 31erang du classement de la
Banque mondiale ; avec l’entrée en vigueur de laLoi de la République populaire de Chine sur les investissements étrangersle 1erjanvier 2020, la Chine a annulé le système de ratification et d’enregistrement dans le domaine des affaires pour les entreprises à capitaux étrangers, appliquant le système de présentation de rapports des informations, et dans le même temps, elle renforce la protection des droits de propriété intellectuelle, améliore le mécanisme d’investissement des entreprises à capitaux étrangers et assure une égalité de traitement et une concurrence loyale entre les entreprises chinoises et les entreprises étrangères,de sorte que davantage d’hommes d’affaires étrangers soient disposés à investir en Chine.
Quatrièmement, la politique d’ouverture de haut niveau continue à promouvoir la construction de zones de libre-échange. En 2020, la Chine a signé, avec les dix pays de l’ASEAN ainsi qu’avec quatre autres pays (le Japon, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande), lePartenariat régional économique global(RCEP), qui constitue la plus grande zone de libreéchange du monde ; l’Accord Chine-UE sur les indications géographiquesest entré en vigueur et les mesures liées à la concession tarifaire dans leProtocole de la deuxième phase de l’Accord de libre-échange Chine-Pakistanont été appliquées ; les négociations sur l’accord d’investissement Chine-UE se sont achevées, tandis que l’Accord de libre-échange Chine-Cambodgeet leProtocole de mise à niveaude l’Accord de libre-échange Chine-Nouvelle-Zélandeont été signés. Ensuite, la Chine accélérera les négociations de l’accord de libre-échange Chine-Japon-République de Corée, envisageant activement de rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste(PTPGP).
La cinquième session plénière du XIXeComité central du Parti communiste chinois a souligné que la Chine devrait « promouvoir la coopération internationale pour réaliser le gagnantgagnant, en s’appuyant sur les grands avantages de son marché intérieur ».Une Chine plus ouverte sera certainement un acteur et un promoteur de la reprise et du développement de l’économie mondiale.