Ce qu’ils disent du redressement rural

DuRapport d’activité du gouvernementauProjet de programme du XIVe Plan quinquennal de développement économique et social et des objectifs pour 2035: partout, on peut lire le terme de « redressement rural ». C’est l’expression sur toutes les lèvres aux « Deux Sessions » de cette année ! Les députés à l’APN et les membres du Comité national de la CCPPC ont émis des suggestions ou des propositions pour faire progresser cette stratégie.

Prospérité rurale

Comment les institutions financières et bancaires peuvent-elles régler la question du financement difficile et coûteux de l’agriculture, des régions rurales et des paysans ? Premièrement, il faut développer avec force l’inclusion financière. La Banque de développement agricole de Chine explore actuellement des pistes utiles en promouvant les petits et microservices financiers en ligne.Deuxièmement, il convient d’intensifier l’innovation des modèles de produits,pour fournir à l’agriculture, aux régions rurales et aux paysans des services plus efficaces et de qualité supérieure.Troisièmement, il est nécessaire d’étendre les modalités de garantie des prêts agricoles et d’en créer de nouvelles, pour relier efficacement les divers actifs ruraux et les ressources financières, en vue de pallier sérieusement le manque de ressources fournies comme garanties. Quatrièmement, il est important de poursuivre les efforts visant à réduire les frais prélevés et à reverser une partie des gains afin d’abaisser les coûts de financement de l’agriculture, des régions rurales et des paysans, tout en mettant fin aux tarifs déraisonnables et aux perceptions de frais à l’encontre des règles disciplinaires.

— Xie Xuezhi, membre du Comité permanent du XIIIeComité national de la CCPPC, ancien président et secrétaire du Parti pour la Banque de développement agricole de Chine

Dans le cadre du redressement rural, il est impératif de développer et d’élargir l’économie collective rurale. Je suggèrerais tout d’abord de revitaliser les actifs collectifs et de maximiser les profits tirés de l’exploitation des terres. Ensuite,il faudrait se concentrer sur les industries caractéristiques aux abords des villages, à dessein de renforcer la capacité intrinsèque de l’économie collective rurale.Enfin, il s’agit d’utiliser les capitaux industriels et commerciaux à bon escient, et d’encourager les institutions financières à mettre en place,par exemple, des fonds de capitalrisque pour les projets agricoles. Il convient également de normaliser la gestion des actifs collectifs. En outre,nous devrions diriger les capitaux industriels et commerciaux vers des domaines comme la transformation, le stockage, le transport et la commercialisation des produits agricoles, pour faire croître les revenus de l’économie collective rurale. Ces mesures contribueront à la revitalisation et au développement des régions rurales, en accélérant la modernisation de l’agriculture et des campagnes.

— Song Fengqiang, membre du XIIIeComité national de la CCPPC et président du Conseil d’administration du Groupe d’agriculture moderne des plaines centrales vertes du Henan

Il faut faire en sorte qu’un plus grand nombre de paysans profitent des dividendes du développement de l’économie numérique.En ce sens, il y a lieu d’accélérer les mesures visant à combler la fracture numérique entre villes et campagnes, de promouvoir le développement d’une agriculture de qualité et de soutenir le redressement global des zones rurales. Je recommanderais la mise en application d’un nouveau programme de formations professionnelles ciblant les « nouveaux paysans » qui retournent dans leur terre natale avec l’intention de fonder leur entreprise ainsi que les cadres à l’échelon de base en charge de la gouvernance rurale,l’objectif étant qu’ils acquièrent de nouvelles compétences utiles dans le secteur agricole (sciences et technologies connexes, commerce électronique, etc.). Dans le domaine « numérique » appliqué aux services publics ruraux et à la gestion des urgences, il convient de généraliser les plateformes d’accès aux comptes rendus des affaires gouvernementales, aux services pratiques et aux caractéristiques rurales. En outre, il faut exploiter les moyens numériques pour trouver une solution au problème des enfants de travailleurs migrants et des personnes âgées vivant seules dans les campagnes.

— Ma Huateng, député à l’APN et PDG de Tencent

Gestion commune des richesses

Le redressement rural est une opportunité historique pour la jeunesse rurale d’aujourd’hui. Mais il s’agira d’un « discours vide »si les jeunes dotés de connaissances, d’une vision et d’ambition ne retournent pas dans leur village natal pour y participer. Il faut proposer des formations professionnelles destinées entre autres aux gérants agricoles professionnels, aux jeunes fermiers modernes, aux nouveaux exploitants agricoles actifs et aux paysans ciblés dans la lutte contre la pauvreté à travers le développement du secteur agricole. De telles formations permettront à des petits foyers paysans de faire grandir leurs terres en exploitations familiales. Et l’essor des exploitations familiales promouvra le développement normalisé des coopératives rurales.

— Li Jun, député à l’APN et secrétaire de la Cellule du Parti pour le village de Xiuyun (dans le bourg de Baiyi, du district de Cangxi, à Guangyuan, province du Sichuan)

Dans le cadre de la construction de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao, le village de Dagang à Foshan (province du Guangdong) a accueilli de nouvelles opportunités de développement. Avec l’ouverture du pont Hong Kong-Zhuhai-Macao et de la section à Hong Kong de la ligne ferroviaire à grande vitesse Guangdong-Shenzhen-Hong Kong, le trajet entre la partie continentale de la Chine et Hong Kong est plus pratique que jamais.Cela a eu pour effet d’élargir le marché de la région de la Grande Baie au profit du village de Dagang, de même que de diversifier les canaux de vente des sous-produits agricoles. Grâce au commerce électronique et au transport frigorifique qui permettent la livraison des marchandises dans tous les recoins de la région de la Grande Baie, les paysans ont vu leurs revenus monter en flèche.

— Liang Debiao, député à l’APN et secrétaire du Comité du Parti pour le village de Dagang (dans l’arrondissement Sanshui à Foshan,province du Guangdong)

Gouvernance solide

À aucun moment il ne faut laisser les maillons de la chaîne de la sécurité alimentaire se desserrer. La garantie que nos compatriotes mangent à satiété et mangent bien dépend de deux critères : la politique et la technologie. Les « céréales chinoises »reposent désormais principalement sur les « semences chinoises ». Il convient de renforcer encore le travail visant à assurer la sécurité alimentaire. Le gouvernement central a pris des dispositions pour moderniser l’industrie des semences et accélérer la création d’une banque nationale de semences de culture. Cette nouvelle banque, qui devrait être achevée dans le courant de l’année, pourra stocker 1,5 million de ressources génétiques, soit une capacité record dans le monde.

— Wan Jianmin, membre du Comité national de la CCPPC, membre de l’Académie d’ingénierie de Chine et vice-président de l’Académie des sciences agricoles de Chine

Dans le cadre de la protection et de la gestion des terres cultivées, il faut prendre des mesures rigoureuses, en recourant à des méthodes et procédés normalisés et intelligents faisant preuve d’innovation. Ma première suggestion est de mettre en place un système national commun de protection et de contrôle des terres arables ;deuxièmement, nous devons créer une équipe de surveillance et d’informatisation dédiée à la protection des terres agricoles ; troisièmement, il y a lieu de construire un système de gestion intelligent qui relie les départements à tous les niveaux pour résoudre radicalement les problèmes liées à la supervision.

— Liu Muhua, membre du Comité national de la CCPPC, viceprésident du Comité provincial du Jiangxi de l’Association pour la construction démocratique de Chine et vice-président de l’Université d’agriculture du Jiangxi