Le théâtre d’ombres chinoises

2019-02-22 07:35:16
中国与非洲(法文版) 2019年2期

Inscrit en 2011 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Le théâtre d’ombres chinoises.

L e théâtre d’ombres chinoises est une forme de théâtre, accompagné de musique et de chants, qui met en scène des silhouettes de personnages pittoresques en cuir ou en papier. Manipulés par des marionnettistes à l’aide de tiges, ces personnages créent l’illusion d’images mobiles projetées sur un écran formé par un tissu translucide tendu et éclairé à l’arrière. Parmi les meilleurs artistes du théâtre d’ombres, beaucoup sont capables de représenter des douzaines de pièces traditionnelles qui sont transmises oralement ou que l’on trouve sous forme écrite. Ils maîtrisent des techniques particulières telles que le chant improvisé, la voix de fausset, la manipulation simultanée de plusieurs marionnettes et la capacité de jouer de divers instruments de musique. De nombreux marionnettistes taillent également les marionnettes dans du bois ; ces dernières peuvent avoir entre douze et vingt-quatre articulations mobiles. Le théâtre d’ombres est joué par de grandes troupes de sept à neuf marionnettistes ainsi que par des troupes plus petites de deux à cinq personnes, principalement pour le divertissement ou les rituels religieux, les mariages et les funérailles, ainsi que d’autres occasions spéciales. Certains marionnettistes sont des professionnels, tandis que d’autres sont des amateurs qui se produisent pendant les saisons de ralentissement des activités agricoles. Les savoir-faire associés sont transmis dans les familles, au sein des troupes et de maître à élève. Le théâtre d’ombres chinoises transmet également des informations telles que l’histoire culturelle, les croyances sociales, les traditions orales et les coutumes locales. Il diffuse les connaissances, défend les valeurs culturelles et divertit la communauté, en particulier les jeunes.

La dance taskiwin.

MAROC La taskiwin

Inscrite en 2017 sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente

L a taskiwin est une danse martiale typique des montagnes du Haut Atlas occidental au centre du Maroc. Elle tire son nom de la corne richement décorée que porte chaque danseur, le tiskt. Elle consiste à faire vibrer les épaules au rythme des tambourins et des fl ûtes. Cette pratique encourage la cohésion sociale et l’harmonie et représente un important mode de socialisation pour les jeunes. La transmission aux jeunes générations s’effectue le plus souvent de façon informelle, par un apprentissage direct. Toutefois, pour plusieurs raisons, la danse est désormais circonscrite à un nombre réduit de villages et est menacée de disparition. La mondialisation menace de la faire tomber dans l’oubli, comme en témoigne le désintérêt croissant des jeunes envers le patrimoine traditionnel, au pro fi t des pratiques artistiques modernes. Plusieurs communautés ne pratiquent plus la danse et les amateurs et détenteurs qui restent n’arrivent pas à trouver d’apprentis à qui transmettre leur savoir-faire. L’artisanat relatif aux instruments et aux accessoires est également sur le déclin. Néanmoins, au cours des deux dernières décennies, la nécessité d’assurer la viabilité de la taskiwin a fait l’objet d’une prise de conscience collective dans certaines communautés.

Le meshrep.

CHINE Le meshrep

Inscrit en 2010 sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente

R épandu chez les Ouïgours, largement concentré dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang de la Chine, le meshrep constitue le principal vecteur culturel des traditions ouïgoures. L’événement complet du meshrep recèle une riche collection de traditions et d’arts du spectacle, tels que la musique, la danse, le théâtre, les arts populaires, l’acrobatie, la littérature orale et les jeux. Le muqam ouïgour est la forme d’art la plus complète comprise dans l’événement qui intègre le chant, la danse et le divertissement. Le meshrep fonctionne à la fois comme une « cour » où l’hôte agit en médiateur des con fl its et assure la préservation des règles morales, et comme une « salle de classe » où les gens peuvent s’instruire sur leurs coutumes traditionnelles. Le meshrep est surtout transmis et hérité par des hôtes qui en connaissent les usages et les connotations culturelles, et par les interprètes virtuoses qui y participent ainsi que par toute la population ouïgoure qui y assiste. Toutefois, de nombreux facteurs mettent sa viabilité en péril, dont l’urbanisation et l’industrialisation. CA