par Lovering Sichizya
Le ministre des Transports et des Communications Brian Mushimba (centre), accompagné du directeur technique de ZAMTEL Sydney Mupeta (gauche), lors de l’inauguration d’une tour de communications dans le district de Nalolo (province de l’Ouest).
Le pays s’engage fermement dans le développement de son économie numérique
L a Zambie a le potentiel pour se transformer en une puissance de l’économie numérique. C’est du moins ce qu’affirme Brian Mushimba, ministre des Transports et des Communications de la Zambie, qui a déclaré que cette transformation était déjà bien amorcée avec le lancement de la phase II de la construction de tours de communications à l’échelle du pays.
« Notre plus grand souhait en tant que pays est de passer des réseaux 4G aux réseaux 5G, en prenant exemple sur des pays comme la Chine, dont le secteur des communications contribue dans une large part au PIB. Le gouvernement est également convaincu que l’amélioration du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) est la seule voie sûre pour le développement économique de la Zambie », a dit M. Mushimba.
Bien que certaines régions du pays soient aux prises avec des services de communications mobiles médiocres et encore dépendants des réseaux 3G, M. Mushimba a déclaré que le gouvernement était déterminé à travailler avec les fournisseurs de services de communications mobiles pour mettre à niveau de manière complète les services de communications mobiles et réaliser leur passage aux réseaux 5G dans un proche avenir.
Les infrastructures TIC ultramodernes que le gouvernement est en train de construire avec l’aide de Huawei, l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures TIC et d’appareils intelligents basé en Chine, assureront une couverture dans un rayon de 5 à 10 km. Cela permettra également d’améliorer la qualité des services internet et des services mobiles grâce aux liaisons radio avancées qui sont en cours d’installation dans les 10 provinces du pays.
La première phase du projet était axée sur l’expansion des services de communications mobiles dans les régions mal desservies et non desservies du pays. Cependant, selon M. Mushimba, les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous, d’où la décision du gouvernement de conclure un nouvel accord de fi nancement avec la Banque d’exportation et d’importation de Chine pour soutenir la deuxième phase de nouvelles zones ciblées au coût de 280 millions de dollars.
De telles zones ciblées permettront de changer les perspectives économiques du pays, dit M. Mushimba, en raison du fait qu’elles sont caractérisées par de nombreuses activités socio-économiques comme les réseaux routiers, les cliniques, les marchés et les écoles. Il a ajouté que ces zones permettront également aux petites et moyennes entreprises d’installer facilement des guichets mobiles et d’offrir des services aux personnes vivant dans ces régions.
Au lieu de parcourir de longues distances à pied pour réaliser des transactions en espèces dans les institutions financières, les gens qui vivent dans ces zones ciblées pourront tout simplement se rendre à pied aux kiosques qui offrent des services de transactions financières pour obtenir de l’argent liquide par téléphone mobile, a expliqué M. Mushimba.
Dans sa quête pour promouvoir un système de gouvernance efficace et moins bureaucratique dans tous les ministères et les institutions publics, M. Mushimba dit que le gouvernement encourage la gouvernance électronique dans le secteur agricole. Désormais, les petits agriculteurs dans les 105 districts du pays peuvent recevoir des engrais, du matériel agricole et des produits chimiques grâce à un système de bons électroniques.
« Le processus est moins lourd et libre de corruption, car le gouvernement dépose l’argent directement dans les comptes des fournisseurs et les agriculteurs ne peuvent échanger leurs intrants que lorsqu’ils reçoivent un message via leur téléphone portable auquel ils ont accès via un mot de passe. Ce mécanisme a aidé le pays à réduire la corruption dans le programme de distribution d’engrais », a-t-il dit.
Huawei est un partenaire fi able dans le développement du secteur des communications en Zambie.
BRIAN MUSHIMBA,ministre des Transports et des Communications de la Zambie
La construction de tours de communication n’a pas seulement amélioré l’accès aux services mobiles, elle a aussi permis de réaliser une augmentation drastique des recettes publiques recueillies par le biais de transferts d’argent mobiles.
« Nous entrons lentement dans une économie numérique où tout se fera par voie électronique. Le gouvernement veut donc renforcer les systèmes de commerce et de gouvernance électroniques. Cela présente un certain nombre d’avantages tels que la réduction des files d’attente dans les banques, les centres commerciaux et les bureaux gouvernementaux », affirme M. Mushimba.
Il a fait remarquer que le nombre d’heures perdues alors que les gens doivent attendre pour accéder à un service ou à un produit sera réduit une fois que les 1 009 tours de communication auront été installées dans tous les districts et provinces du pays.
« Au fur et à mesure que le gouvernement améliore les services internet grâce à l’installation du réseau de fi bres optiques, de plus en plus de gens ouvriront des plateformes d’achat en ligne et créeront des entreprises de messagerie et des emplois pour les jeunes et les femmes à long terme », dit-il.
Dans les zones où des tours de communication ont été installées, les communautés peuvent accéder aux informations sur les prix des produits de base par SMS et en se connectant à divers sites Web gouvernementaux.
« Pour la commercialisation du maïs, par exemple, lorsque le gouvernement annonce le prix plancher, vous constaterez qu’un bon nombre d’agriculteurs ont accès à l’information par téléphone mobile. Et c’est précisément ce que le gouvernement cherche à encourager à travers ce projet », explique M. Mushimba.
Dans le cadre de ce projet, le gouvernement encourage aussi l’utilisation des TIC et des ordinateurs dans les écoles, a fi n que les apprenants puissent accéder aux matériels pédagogiques via internet et améliorer ainsi la qualité de leur apprentissage. La plupart des habitants dans les zones rurales n’avaient jamais utilisé ou vu un téléphone portable avant que le gouvernement — avec l’aide de Huawei — ne construise des tours de communication dans leur voisinage pendant la phase I du projet. Les communautés béné ficiaires comprennent désormais 118 chefferies.
« Nous avons deux tours dans ma chefferie. Nous remercions le gouvernement pour cette initiative, mais nous avons aussi besoin de tours encore plus grandes. Nous avons entendu dire qu’elles sont encore meilleures et couvrent une zone encore plus large », dit le chef Lumpuma, de la province de Copperbelt.
L’époque où il fallait se rendre sur un terrain surélevé pour obtenir un signal réseau est maintenant révolue, dit le chef Mpande du district de Mbala, dans la province du Nord.
« Mes gens devaient souvent grimper sur des fourmilières ou dans de grands arbres pour faire un appel téléphonique. Mais maintenant que le gouvernement a construit des tours de communication, ce n’est plus nécessaire ça », dit-il.
Mushimba croit que des entreprises chinoises comme Huawei aideront à transformer le paysage des communications dans le pays, créant de ce fait un environnement propice au commerce au sein des blocs régionaux comme la Communauté de développement d’Afrique australe, et même au-delà.
« Huawei est un partenaire fi able dans le développement du secteur des communications en Zambie. Nos liens étroits avec la Chine contribueront sans aucun doute à revitaliser notre économie », dit M. Mushimba. CA