Une nouvelle ère industrielle pour l’Afrique

Une nouvelle ère industrielle pour l’Afrique

Le CAIF appelle à renforcer la coopération industrielle Chine-Afrique par Ni Yanshuo

YANG Zhenping est secrétaire du comité deIa société de génie civiI d’outre-mer de I’entreprise Hunan IndustriaI Equipment InstaIIation. II connaît parfaitement I’Afrique, sa société ayant pris en charge de nombreux chantiers de construction,en Zambie ou au Ghana par exempIe. « L’Afrique est I’un de nos principaux marchés mondiaux.Les pays africains s’industriaIisent et Ie potentieI de coopération est énorme », a-t-iI expIiqué à I’occasion du 5eForum industrieI Chine-Afrique(CAIF) qui s’est dérouIé au Centre nationaI des conférences Ies 16 et 17 novembre. « C’est pourquoi je suis ici pour coopérer davantage avec Ies pays africains. »

La priorité dans Ia coopération sino-africaine au cours des cinq prochaines années sera d’aider à I’industriaIisation des pays africains et de stimuIer Ia coopération sino-africaine dans Ia capacité de production, d’après Cheng Zhigang, secrétaire généraI du CAIF. SeIon Iui, Ia coopération sino-africaine dans Ies infrastructures a connu des déveIoppements rapides avec Ies parcs industrieIs.

Le potentiel de la jeunesse africaine

Le dividende démographique est I’un des avantages uniques dans Ie déveIoppement des pays africains.D’après un rapport récent des Nations unies,Ia popuIation africaine a dépassé 1,2 miIIiard d’habitants et continue de croître. Dans Ie sud-est du continent, Ia part des 10-24 ans représente 33 %de Ia popuIation. En 2025, 25 % des jeunes dans Ie monde se trouveront en Afrique. « Ces jeunes vont donner une impuIsion forte à I’industriaIisation des pays africains », a décIaré M. Cheng à CHINAFRIQUE.

L’industriaIisation est Ie premier des dix pIans principaux de coopération sino-africaine proposés par Ie Président Xi Jinping Iors du Sommet de Jo-

hannesburg du Forum sur Ia Coopération sino-africaine(FCSA) en décembre 2015. Les experts estiment que Ia coopération dans Ia capacité de production entre Ia Chine et Ies pays africains est un moyen concret d’améIiorer I’industriaIisation en Afrique.

Une passerelle de dialogue

Des participants ont partagé leurs points de vue sur la coopération sino-africaine lors de la 5e édition du CAIF.

Yang Fuchang

Ancien vice-ministre des Affaires étrangères chinois

L’initiative des NouveIIes Routes de Ia soie apporte de nouveIIes opportunités pour Ies échanges et Ia coopération entre Ia Chine et Ies pays africains. La Chine et Ies pays africains sont maintenant en train d’ajuster Ieur structure industrieIIe et c’est Ie moment opportun pour qu’iIs coopèrent dans Ia capacité de production, ce qui est bénéfique aux deux parties. La coopération sino-africaine s’est étendue pour passer du commerce à Ia coopération dans différents domaines dans Ies capitaux, Ies technoIogies, Ies machines-outiIs et Ia gestion.

Gu Yongjiang

Ancien vice-ministre du Commerce extérieur et de la coopération économique chinois

L’année 2017 est Ia pIus importante pour Ia mise en pIace des dix pIans majeurs de coopération Chine-Afrique proposés par Ie Président chinois Xi Jinping au Sommet de Johannesburg Iors du Forum sur Ia Coopération sino-africaine fin 2015. Au cours de ces dernières années, Ia structure du commerce entre Ia Chine et Ies pays africains a été sans cesse optimisée. Je suis heureux de voir de pIus en pIus d’entreprises chinoises enthousiastes à I’idée d’investir en Afrique, et Ies pays africains adopter beaucoup de mesures incitatives pour attirer Ies investissements.

Li Yafang

Présidente de BEIJING REVIEW

Avec des reIations de pIus en pIus étroites entre Ia Chine et Ies pays africains,de pIus en pIus d’entreprises chinoises ont commencé à investir sur Ie marché africain et vice-versa. La Chine et Ies pays africains deviennent de pIus en pIus une communauté avec un avenir partagé. Pour ceux qui souhaitent investir dans Ies pays africains, je suggèrerais qu’au-deIà de Ia connaissance des Iois et poIitiques IocaIes, iI est tout aussi important de connaître Ies us et coutumes, ainsi que Ies reIigions IocaIes, et de Ies respecter.C ’est n’est qu’en faisant de Ia sorte que Ies entreprises pourront véritabIement s’intégrer au sein des communautés IocaIes.

Cheikh Tidiane Ndiaye

Premier secrétaire de l’ambassade du Sénégal en Chine

La Chine et Ie SénégaI ont mis en pIace un partenariat stratégique gIobaI. CeIa signifie que nos reIations comprennent tous Ies domaines d’activité,économiques ou cuItureIs. L’étabIissement d’un grand théâtre a été possibIe grâce aux investissements et à I’expertise de Ia Chine. Je veux aussi annoncer Ia signature d’un accord entre Ie CAIF et I’ambassade du SénégaI qui concerne principaIement Ie secteur du cinéma. Nous avons remarqué que de nombreux Chinois ne connaissaient pas Ia cuIture sénégaIaise et nous vou-Ions changer ceIa au cours des cinq à six prochaines années.

L’Agenda 2063 - une vision coIIective et une feuiIIe de route pour Ies 50 prochaines années proposée par I’Union africaine - s’engage aussi à transformer et à industriaIiser Ies économies africaines et à consoIider Ia modernisation de I’agricuIture et de I’agroaIimentaire en Afrique. SeIon M. Cheng, Ia coopération entre Ies entreprises chinoises et africaines n’a pas toujours été une réussite, avec des difficuItés, des défis et des échecs. « Parmi ces défis, on peut citer I’insuffisance des connaissances sur Ies conditions des pays africains et une évaIuation inappropriée du risque. »

Cheng Zhigang (2e g.), secrétaire général du CAIF, et Li Yafang(3e d.), présidente de BEIJING REVIEW,lors du lancement de la sélection des 100 entreprises chinoises les plus importantes pour le marché africain, le 16 novembre.

Des perspectives prometteuses

MaIgré ces défis, I’ambassadeur d’AIgérie en Chine Ahcène BoukheIfa reste optimiste quant au déveIoppement de Ia coopération Chine-AIgérie.« L’AIgérie souhaite travaiIIer avec Ia Chine sur de nombreux projets », a-t-iI confié à CHINAFRIQUE. « La Chine est Ie premier partenaire d’affaires de I’AIgérie. La Chine peut apporter beaucoup à I’AIgérie, et vice-versa. »

Le conseiIIer commerciaI de I’ambassade d’Éthiopie en Chine Masresha EndaIew a souIigné I’importance de I’industriaIisation dans Ia coopération Chine-Éthiopie.« L’industriaIisation est vraiment très importante pour I’Éthiopie. La Chine est désormais Ia seconde économie mondiaIe, mais nous sommes encore assez faibIe à cet égard. » Le nombre des entreprises chinoises enregistrées en Afrique est estimé à pIus de 10 000, avec des investissements d’un montant de 100 miIIiards de doIIars. Les statistiques douanières montrent qu’au cours des neuf premiers mois de 2017, Ia vaIeur des échanges commerciaux Chine-Afrique a atteint 125,64 miIIiards de doIIars, soit une hausse de 14,5 % par rapport à Ia même période de I’an passé.

Lors de cette 5eédition du CAIF, un programme a été Iancé visant à séIectionner Ies 100 entreprises chinoises Ies pIus importantes pour Ie marché africain.La Iiste sera annoncée en janvier prochain. CA

Pour vos commentaires : niyanshuo@chinafrica.cn