Tourisme d'affaires
Le satisfecit des chefs d'entreprises chinois à l'issue du premier voyage au Cameroun par Messi Bala
La délégation avec la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements,Angeline Minja
BEljlNg, jeudi 4 décembre 2014. M. Souley Manou, directeur du bureau camerounais de l'information touristique pour les pays d'Asie (BlT-Cameroun), vient de recevoir un appel de He Bin, qui lui témoignait toute sa gratuite pour « le magnifique séjour » touristique et d'affaires que lui et sept compatriotes viennent d'effectuer au Cameroun.
He Bin faisait partie d'une importante délégation de touristes et hommes d'affaires chinois en visite au Cameroun en novembre dernier, dans le but d'y trouver des opportunités d'investissement. Âgés en moyenne d'une quarantaine d'années, ils étaient originaires, pour la plupart, de la province du Shanxi,une localité qui entretient de solides liens avec le Cameroun.
Leur première destination, Kribi, est célèbre pour ses plages, mais aussi pour son dynamisme économique. Pour certains, il s'agit du futur poumon économique du Cameroun. « C'est ici que se bâtit le complexe industrialo-portuaire et une nouvelle ville de plus de 100 000 habitants est en gestation »,explique Mahamat Adam, interprète et partenaire du BlT. La délégation chinoise s'est enquise des conditions de location des terrains. « Le mètre carré revient désormais à 100 dollars américains », indique un fonctionnaire du cadastre. Le prix est élevé pour une localité en devenir, mais pour ceux qui veulent ouvrir un hôtel quatre ou cinq étoiles dans le coin et créer des galeries marchandes, la présence de la centrale à gaz, opérationnelle depuis deux ans, est un signe que les problèmes d'énergie électrique sont désormais jugulés.
Autres localités en pleine croissance, Buea et Limbé. La première vient d'accueillir les manifestations du Cinquantenaire de la Réunification du Cameroun. Des infrastructures flambant neuf y ont vu le jour tandis que d'autres ont été réhabilitées. Dans la deuxième, cité balnéaire par excellence, le littoral est déjà occupé par des opérateurs hôteliers,mais Marthe Angeline Minja, directrice générale de l'Agence de promotion des investissements (APl),rassure les investisseurs : « ll y a encore de la place pour beaucoup d'investisseurs à Limbé comme partout ailleurs au Cameroun. » Elle évoque en outre l'amélioration continue du climat des affaires dans le pays, notamment grâce à la signature, il y a deux ans,des lois sur l'incitation aux investissements.
Même discours chez le ministre camerounais des Mines, de l'lndustrie et du développement technologique (Minmidt), Emmanuel Bondé, et le ministre d'État en charge du Tourisme et des Loisirs (Mintoul),qui ont présenté dans leurs secteurs respectifs les potentialités énormes dont regorge le Cameroun, et ont promis de faciliter les procédures administratives pour les opérateurs chinois s'ils décident d'investir. Cette idée leur est notamment venue après la visite du CATAC (centre d'application des technologies agricoles du Cameroun) à Nanga-Eboko, où les hommes d'affaires chinois envisagent de mettre sur pied une usine qui traitera le manioc pour fabriquer de l'éthanol dans la région du Centre.
Mais dans l'immédiat, ces investisseurs recherchent 1 300 mètres carrés pour leur quartier général au Cameroun et des espaces dans des hôtels de Yaoundé et Douala pour créer des lieux de loisirs(Casino, cinéma etc.).
Souley Manou, premier directeur du BlT-Cameroun à Beijing, exprime sa satisfaction : « Ce voyage touristique et de prospection des entrepreneurs chinois au Cameroun est le premier que notre jeune structure organise. Les résultats que nous avons obtenus et la satisfaction des partenaires chinois nous incitent à penser que l'initiative sera renouvelée en janvier 2015. Notre ambition est à terme d'arriver à un rythme de trois à quatre voyages de même nature par an », ajoute-t-il. CA