HU YUE, membre de la rédaction
«Nous boulangeons sans cesse, mais nous avons vendu tous les pains en un rien de temps. Ils sont vraiment très appréciés », déclarent deux pâtissiers de la boulangerie du pavillon français, qui ne relâchent pas leurs efforts.
Le 29 avril, journée d’ouverture de l’Exposition internationale horticole de Beijing, ces deux boulangers ont préparé près de 1 000 baguettes et des centaines de croissants. Tous les ingrédients, y compris la farine, ont été spécialement expédiés de France.Grâce à cette petite boulangerie, le pavillon français fait figure de favori de l’exposition.
On s’est dit : « Qu’est-ce que ça veut dire ‘‘Vivre vert, vivre mieux’’ ? C’est mieux manger, avoir de meilleures constructions moins polluantes, de meilleurs logements. C’est encore avoir des transports plus propres, des vêtements moins nocifs,être en meilleure santé, être plus belles avec les plantes. Donc nous sommes parties du principe que les plantes sont partout, les plantes aident à tout »,remarque Cecile-Sonia Eyaan, commissaire d’exposition au pavillon français de l’Exposition internationale horticole de Beijing et responsable de l’Alliance France-Chine durable (AFCDR).
La boulangerie, l’un des points d’intérêt emblématiques du pavillon français
« Le thème de l’exposition concerne en fait tout le monde », indique Alain Berger, commissaire général du pavillon français de l’Exposition internationale horticole de Beijing. Déjà commissaire général à l’Exposition universelle de Milan en 2015, il trouve que ces deux pavillons français parviennent au même résultat par des voies différentes, mettant l’accent sur l’alimentation, afin de présenter l’agriculture bio française.
Au premier étage de la salle d’exposition, on peut voir des vêtements fabriqués à partir de fibres biodégradables comme la fibre de bambou. Ils visent à faire connaître le mode de vie écologique et la construction de villes vertes. Au deuxième étage apparaît un restaurent en plein air, dans un coin duquel une zone est réservée à la plantation de fruits et de légumes. Les clients peuvent y goûter une nourriture des plus fraîches.
L’extérieur du pavillon français vaut un petit écosystème. D’innombrables mottes de terre cubiques enveloppées d’un sac de tissu noir sont accrochées aux murs extérieurs : une variété de fleurs y pousse.Des deux côtés du pavillon ont été plantés des légumes et des céréales comme le maïs. Autour de ces cultures, un cercle de réservoirs recueille l’eau de pluie pour les irriguer. On peut dire que tout le pavillon reflète parfaitement le concept de développement durable et de protection de l’environnement.
Avec l’augmentation de la population urbaine et du nombre de constructions, le développement urbain a considérablement pollué les réserves d’eau, l’air et le sol. La coopération internationale en matière de protection de l’environnement devient chaque jour plus urgente. L’exposition est une plate-forme d’échanges, où les États peuvent apprendre des expériences réussies chez les autres dans le domaine du développement urbain durable. Cela aidera tous les pays à mieux jouer leur rôle dans la lutte contre le changement climatique.
Au pavillon français, l’eau de pluie collectée sert à arroser les fleurs et le potager, le jardin formant ainsi un écosystème miniature.
De nombreux pavillons de cette exposition concrétisent l’idée du développement durable et de la ville verte.
Le thème du pavillon allemand est « Semons le futur ». Il nous emmène d’abord dans les mines de charbon d’Essen en 1960, racontant l’histoire de cette zone industrielle allemande devenue une « capitale verte européenne ». Le pavillon expose des produits fabriqués à partir de matériaux renouvelables, entre autres des tables et des chaises en bambou, ainsi que des chaussures fabriquées à partir de maïs ou de champignons.
Le pavillon de la Belgique montre la fusion parfaite entre l’espace de vie humain et la nature, par le biais tant du terrain que des plantes, des meubles et de la décoration. Il faut souligner que le concept de recyclage et de développement durable est amplement illustré par les matériaux employés dans le jardin comme à l’intérieur du pavillon.
Le 28 avril, le président chinois Xi Jinping a souligné, dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de l’Exposition internationale horticole de Beijing, que la préservation d’une belle Terre est un rêve commun à toute l’humanité. Aucun pays ne peut faire face seul aux défis de la défense de l’environnement. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons résoudre des problèmes mondiaux,comme le changement climatique, la pollution des mers, la protection de la biodiversité et réaliser les objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies à l’horizon 2030.
« M. Xi a évoqué à plusieurs reprises la protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité.Les êtres humains doivent assumer leur responsabilité à cet égard », indique Alain Berger.
En 2020, la Chine organisera à Kunming (capitale de la province du Yunnan) la 15eConférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique. Le moment venu, on espère que la Chine jouera un rôle plus actif.