Le Lianghui est scruté par la presse internationale.
Le Lianghui, ou les sessions annuelles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), est non seulement l'événement politique le plus important en Chine, mais également une fenêtre ouverte pour un public international croissant voulant en savoir plus sur la Chine.
Les deuxièmes sessions du XIIIeComité national de la CCPPC et du XIIIeAPN ont attiré l'attention des médias internationaux. À partir des 3 et 5 mars 2019, plus de 3 000 journalistes, dont 1 000 internationaux, sont arrivés à Beijing pour couvrir l'évènement. Beaucoup venaient d'Afrique et certains ont partagé leurs points de vue sur le Lianghui avec CHINAFRIQUE.
Je pense que la Chine se débrouille bien d'après ce que j'ai lu et ce que j'ai vu. Le gouvernement chinois a sorti beaucoup de personnes de la pauvreté grâce aux politiques mises en œuvre. C'est la raison pour laquelle je suis ici, couvrir le Lianghui, écouter les dirigeants chinois, et comprendre la façon dont ils entendent mettre en pratique ces politiques qui doivent permettre la fin à la pauvreté d'ici 2020. Je suis heureux d'avoir l'occasion de venir ici. Au Liberia, mon gouvernement a également une stratégie pour mettre fin à la pauvreté et ses représentants travaillent d'arrache-pied a fin d'atteindre cet objectif. À travers mes écrits, l'expérience du Lianghui que je raconterai sera communiquée à nos responsables, et [espérons-le, pourra contribuer à] une amélioration de la politique du gouvernement libérien, a fin que les citoyens puissent obtenir le meilleur de leur gouvernement et améliorer leur vie.
En rentrant chez moi, je verrai comment nous pouvons intégrer [ce que nous apprenons ici en Chine] à notre système, car notre gouvernement a beaucoup à faire.
Ce dernier est tout nouvellement constitué et le Président George Weah a pour priorité le peuple du Liberia. En Chine, tout est à propos des gens. Le gouvernement s'inquiète tellement pour la population, et c'est exactement ce que le mien est en train de faire chez lui. Le gouvernement du Président Weah a mis les intérêts de la population au premier plan. L'expérience que je vais acquérir ici va beaucoup aider. Je suis sûr que les collègues, venus d'autres pays africains, participants au Lianghui, feront de même à leur retour chez eux.
Pour moi, le système politique du Lianghui est remarquable, car il implique deux niveaux de gouvernance. La CCPPC comporte une large base en matière de collecte d'informations et répond aux aspirations et aux besoins du peuple chinois. La composition de ses membres est intéressante car ils viennent de tous les horizons - des personnes de différents secteurs et de différentes professions. Cela constitue un important réservoir de compétences et d'expertise composé de dirigeants ordinaires sur le terrain, de médecins, de militaires, de chefs religieux et de personnes issues de différents secteurs de la société. C'est avantageux car tout le monde est représenté. Cela reste inclusif et consultatif.
Avec une population comme celle de la Chine, lorsque vous avez une plateforme telle que le Lianghui, cela vous permet d'atteindre les gens sur le terrain.
Le plus intéressant, c'est d'utiliser les directives de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme, formulées par le Comité central du Parti communiste chinois. C'est donc un processus très inclusif qui comporte de nombreux éléments, mais qui les intègre tous en un seul, à savoir, fournir plus de services au peuple chinois.
Je suis très heureuse d'avoir pu poser une question au ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lors de sa conférence de presse du 8 mars. Il a déclaré que la Chine se débrouillait déjà bien en Afrique et que leur relation étaient plus fortes que jamais et qu'aucune force ne pouvait l'arrêter [la relation].
Je pense que la relation est, en effet, assez bonne car il a également dit que c'était une coopération gagnant-gagnant. Pour moi, cela la rend encore mieux. Certains pays occidentaux critiquent la Chine, affirmant qu'elle constitue un piège pour les pays africains et introduit le néo-colonialisme. Si un investisseur vient dans mon pays pour investir dans n'importe quel secteur, il est de la responsabilité des dirigeants de ce secteur de regarder de manière critique ce que la Chine offre et de présenter également leurs besoins. Après cela, il est également bon que les dirigeants examinent les termes [et] les conditions liées aux offres de la Chine. Vous devez analyser de manière critique et voir où vous devez vous engager et où vous n'avez pas à vous engager - a fin de faire les meilleurs choix pour votre peuple. Donc, pour moi, ce n'est certainement pas un piège de la dette.
Je suis très intéressé par la Loi sur les investissements étrangers qui a été récemment adoptée par la deuxième session de la XIIIeAPN. La réforme et l'ouverture de la Chine sont un processus qui se poursuit depuis des décennies. Avec l'entrée en vigueur de cette loi, les entreprises étrangères pourront être plus visibles dans de nombreuses villes chinoises. Cela s'est [déjà] passé.
Il n'y a pas encore eu beaucoup d'opportunités de voir des entreprises sud-africaines investir en Chine. Mais en venant ici et en discutant avec des gens, je rencontre des exemples de la façon dont les entreprises sud-africaines s'impliquent en Chine et je voudrais savoir où vont les investissements.
Les investissements sud-africains en Chine sont visibles dans le secteur de l'énergie et du pétrole, par l'intermédiaire de notre société publique Sasol, et dans des entreprises de médias telles que Tencent. Grâce à l'investissement de Naspers et de Koos Bekker, [PDG de Naspers], nous disposons d'une plate-forme gigantesque, comme WeChat, utilisée par plusieurs millions de Chinois. Je pense qu'avec l'ouverture, nous allons voir de plus en plus d'investissements de l'Afrique du Sud et j'espère en voir davantage dans le domaine des médias. CA
L'expérience que je vais acquérir va beaucoup aider. Je suis sûr que les collègues, venus d'autres pays africains, participants au Lianghui, feront de même à leur retour chez eux.
FRANCIS PELENAH JR.,éditeur de Liberia Broadcasting System