INFOS

2017-06-05 14:21
今日中国·法文版 2017年4期

INFOS

Troisième révolution industrielle : fabrication intelligente

Oriental Outlook N°8 2 mars 2017

En 2005, la journaliste américaine Sara Bongiorni a décidé avec sa famille de tenter une expérience : vivre pendant un an sans objets « Made in China. » La conclusion de ce dé fi est qu’il est impossible. Le « Made in China » est devenu partie intégrante du mode de vie américain, et la journaliste a publié un livre intitulé Un an sans « Made in China » pour relater sa tentative, livre qui est devenu un best-seller.

Sara Bongiorni a cherché à évacuer le « Made in China » de sa maison mais elle doit se rendre à l’évidence : dix ans plus tard, ce sont des produits à faible valeur ajoutée venus du Viet Nam, d’Indonésie et du Cambodge qui remplacent le « Made in China » de l’époque, et même parfois des produits fabriqués aux États-Unis mêmes.

De multiples raisons expliquent cette tendance : le courant mondialiste dans les pays développés suite à la crise fi nancière mondiale, la prise de conscience de l’importance de passer du virtuel au réel pour redévelopper l’industrie manufacturière ; et puis dans le même temps, l’accroissement du coût de la main-d’œuvre chinoise.

La question de la montée en gamme de l’industrie manufacturière se pose à l’échelle mondiale.

Peu après l’adoption par l’Allemagne, les États-Unis et d’autres pays développés de la stratégie « Industrie 4.0 » et de l’« Internet industriel », la Chine a mis en œuvre à l’échelle nationale sa stratégie de la « fabrication intelligente ».

Ces deux dernières années, le ministère chinois de l’Industrie et de l’Informatisation a adopté 109 projets pilotes de fabrication intelligente dans 63 secteurs d’activités différents. Sans oublier de poursuivre sa coopération avec l’Allemagne, les États-Unis et la République de Corée concernant notamment l’établissement de normes et les échanges d’expériences pilotes.

Le « Made in China », ce n’est pas seulement des coûts bas. La révolution de la fabrication intelligente est un aspect clé de la réforme du côté de l’offre dans l’industrie manufacturière.

Discussion sur la reprise de l’économie

Caixin Weekly N°9, 6 mars 2017

Depuis la fête du Printemps on constate, en même temps que la remontée des températures, une remontée des indicateurs de l’économie chinoise.

Il est trop tôt pour avoir les données macroéconomiques du premier trimestre. Mais l’indice PMI du secteur manufacturier, qui est un indicateur macroéconomique global publié mensuellement, et d’autres données publiées plus fréquemment, montrent une amélioration certaine.

Le PMI Caixin pour le secteur manufacturier de février 2017, publié le 1ermars, était de 51,7, ce qui correspond à un cycle d’expansion du secteur pour le sixième mois consécutif, et une progression de 0,7 point par rapport au mois de janvier. Tout cela témoigne d’une petite accélération de la croissance dans le secteur manufacturier. Cette tendance concorde avec le PMI publié par le Bureau national des statistiques.

De nombreux commentaires suggéraient donc une reprise de l’économie chinoise.

L’économie chinoise a-t-elle vraiment touché le fond ? Tout en poursuivant sa réforme structurelle, elle devra veiller sur la prévention et le déminage des risques fi nanciers.

Le marathon, danse publique de la nouvelle classe moyenne

New Weekly N°5, 1ermars 2017

Pourquoi courir un marathon ?

Un roi de la course résume ainsi le dilemme qui partage les coureurs : vivre jusqu’à cent ans une vie pas forcément heureuse ? Ou vivre heureux une vie écourtée ?

Certains, plus prosaïques, voient dans le marathon un grand marché commercial. Un panneau publicitaire long de 42,195 km. D’autres considèrent le marathon comme la scène d’un show, le paradis des adeptes de tenues extravagantes, ou même une tribune d’opinions, un lieu où se gagnent honneur et richesses. En 2016, on a compté 328 marathons organisés par des autorités o ffi cielles, soit presque un par jour.

Publier sur Internet et dans les réseaux sociaux son nombre de pas quotidien, porter des tenues de marathonien, participer aux six principales compétitions, cela est aussi devenu un signe d’appartenance à la classe moyenne ! Intérêts économiques, image de la ville, couches sociales… Aujourd’hui, le marathon porte en lui trop de choses qui n’ont rien à voir avec le sport, et cela alourdit inutilement la course, ce mouvement simple et naturel.

Courir est un plaisir, une liberté, une respiration ; sans les épreuves du marathon, sans ces a ffi chages sur les réseaux sociaux, vous pouvez toujours obtenir quelque chose de ce monde en poursuivant votre course.

À quelle vitesse vont les colis ?

Xinmin Weekly N°9, 2 mars 2017

Le nombre de colis transportés par le secteur du colis express est souvent considéré comme un baromètre de la vitalité de l’économie d’un pays. Aujourd’hui, la Chine est le plus grand marché mondial des livraisons express. On peut af fi rmer sans exagérer que l’industrie chinoise de l’e-commerce repose sur les épaules d’un million de livreurs de colis qui contribuent à la prospérité des achats en ligne en Chine.

Avec des fl ux de capitaux de plus en plus importants, le secteur de l’expédition rapide, tout en béné fi ciant de ce « sang neuf », a vu se produire une nouvelle redistribution des cartes. D’une part, l’introduction successive en bourse des principales entreprises du secteur a beaucoup réduit la valeur estimative et on a constaté que les marges béné fi ciaires des entreprises de deuxième et de troisième rang n’étaient pas au niveau attendu, menaçant la survie des PME du secteur ; d’autre part, la nécessité de se moderniser et l’apparition continue de nouvelles technologies ont fait entrer ce secteur dans une nouvelle phase de développement. La restructuration du secteur se poursuit et on verra l’échiquier évoluer constamment. Le groupe Shunfeng (SF) est entré dans une étape d’accélération de son internationalisation, tandis que les entreprises Shentong (STO), Zhongtong (ZTO), Yuantong (YTO) et Yunda font face à une réalité plus dure.

Se développer plus rapidement à moindre coût, voilà le dé fi commun auquel doivent faire face, depuis le lancement de la réforme et de l’ouverture, non seulement les entreprises du secteur de l’expédition rapide, mais tous les entrepreneurs chinois. La plus grande contribution du groupe Shunfeng (SF) a été de donner un excellent exemple de réussite par une voie nouvelle.

Le côté positif de la sécurité nucléaire

China Financial Weekly N°5, 6 mars 2017

La centrale nucléaire de Haiyang et le projet de centrale nucléaire de Sanmen sont des projets emblématiques de l’autonomie chinoise dans le domaine de l’énergie nucléaire. Ils sont équipés du réacteur AP1000 de troisième génération, dont la lourde tâche est l’autonomisation du développement de l’énergie nucléaire en Chine.

Le réacteur AP1000 est le dernier cri de la technologie, conçu après avoir tiré les conclusions des catastrophes nucléaires aux États-Unis, en ex-Union soviétique et au Japon. Le contrôleur peut donc, d’un simple geste, arrêter automatiquement et en toute sécurité les réacteurs et les maintenir en arrêt.

La plus importante leçon qu’on peut tirer de l’accident de Fukushima est que le tsunami a mis hors service le système de refroidissement principal de la centrale après avoir endommagé le générateur diesel de secours. D’où le concept de renoncer à tout équipement actif, une révolution dans la conception du système de sécurité de la centrale nucléaire. Ce concept a rendu plus harmonieuses les relations entre l’homme et la machine, réduisant d’autant les possibilités d’erreur humaine.

L’attrait des petites villes pittoresques

China Economic Weekly N°9 6 mars 2017

Lorsqu’on parle de petites villes disposant d’atouts uniques, on pense tout de suite à des villes comme Davos, en Suisse, célèbre pour ses stations thermales, ou à Branson, aux États-Unis, connue pour ses festivals musicaux. Beaucoup d’efforts ont été faits en Chine pour développer des villes ou des bourgs tout en conservant leurs caractéristiques historiques. Avec les progrès de l’industrialisation et l’avancée de la marchéisation, les provinces du Guangdong, du Yunnan, du Jiangsu et la région entourant Beijing ont vu apparaître des bourgs pleins d’activités à couleur locale.

C’est au Zhejiang que l’on trouve les meilleurs exemples de réussite au niveau national, puisque ceux-ci attirent des missions d’étude venues de tous les coins du pays. « Le Service de la réforme du système administratif urbain et rural, qui dépend de la Commission du développement et de la réforme de la province du Zhejiang, a jusqu’ici reçu une cinquantaine de missions d’étude interprovinciales, et environ 1 000 si l’on compte celles venues du Zhejiang même », a ainsi a ffi rmé Li Tie, président du Centre de réforme et de développement des villes et bourgs de Chine.

« À l’heure actuelle, toutes les régions chinoises cherchent à développer de petites villes pittoresques. En s’inspirant de l’expérience du Zhejiang, certaines ont créé et développé, aux environs des grandes villes, de petits bourgs spécialisés dans une activité locale, qui s’inscrivent dans le découpage administratif existant », a expliqué M. Li.

« Le XIIIePlan quinquennal a dé fi ni des priorités qui sont d’accélérer la nouvelle urbanisation, de mettre à niveau l’éd ifi cation de la nouvelle ruralité, de promouvoir le développement intégré des régions urbaines et rurales, et d’accélérer la construction de villes petites et moyennes, mais aussi de bourgs disposant d’atouts uniques. Il faut développer, suivant les conditions locales, de petites villes pittoresques disposant de caractéristiques uniques, où l’urbanisation et l’industrie se développent harmonieusement », a dit M. Li.