李贺
三 月
李贺
东方风来满眼春,花城柳暗愁杀人。
复宫深殿竹风起,新翠舞衿净如水。
光风转蕙百余里,暖雾驱云扑天地。
军装宫妓扫蛾浅,摇摇锦旗夹城暖。
曲水漂香去不归,梨花落尽成秋苑。
Un vent d'est arrive qui emplit les yeux de printemps.
Dans la ville sous les fleurs,les saules se sont rembrunis...
Eh!c'est mort d'homme que la mélancolie!
Jusqu'au fond du palais et à l'étage,de salle en salle,
pénètre le vent des bambouseraies.
On danse,dans de neuves tuniques aux revers émeraude,
miroitants comme l'eau.
Un vent de lumière berce les orchis,sur cent li et au-delà.
Tiédeur vaporeuse,qui chasse les nuées et fait place nette dans le ciel et sur la terre.
Les belles du palais,sous les armes,brossent au fard clair les ailes de leurs sourcils.
Grand envol des bannières de brocard aux murs attiédis qui enclosent les rues.
Il flotte sur la Serpentine un parfum qu'emporte le vent.
Sous la jonchée des fleurs de poirier,voici que le parc prend figure d'automne.
Troisième lune
LI He
(Li He,Les visions et les jours,
traduit par Marie-Thérèse et Guy Degen)