Vivre en Chine

Les jeunes pousses de l’amitié

par LILIAN WANJIRU NJARAMBA L’auteure est étudiante de troisième cycle au Centre d’études ouest-africaines de l’Université des sciences et technologies électroniques de Chine.

Perspective d’une étudiante kényane quant au rôle

des jeunes pour renforcer les liens sino-africains

Lilian Wanjiru Njaramba (à droite) à la Conférence de Beijing, en Chine. (COURTOISIE)

En tant qu’étudiante kényane qui vit en Chine depuis sept ans, j’ai vu l’amitié entre la Chine et l’Afrique grandir au fil du temps. Divers éléments renforçant cette affinité ont été présentés lors du 1erForum sur les étudiants internationaux d’Afrique organisé par l’Institut Chine-Afrique en 2021. Les participants ont présenté des stratégies pour renforcer et maintenir cette amitié de plusieurs façons.

Lors des discussions de groupe sur le projet d’initiative pour les étudiants africains, ceux-ci ont fait part de leurs suggestions sur les façons de transmettre l’amitié traditionnelle qui existe entre la Chine et l’Afrique, et les moyens de renforcer l’apprentissage mutuel des civilisations. Suite à cela, les étudiants m’ont nommée porte-parole du projet pour les étudiants africains au forum.Dans cette initiative, il a été démontré que l’amitié sino-africaine était importante non seulement pour les deux civilisations, mais aussi pour le monde. Le recrutement continu d’étudiants africains en Chine est un pas dans la bonne direction pour faire en sorte que les jeunes d’aujourd’hui soient à l’avant-garde de l’établissement et du maintien de cette amitié traditionnelle et ouvre la voie aux générations futures pour garantir sa pérennité. L’initiative a donc incité tous les étudiants africains à s’efforcer d’élargir l’amitié entre l’Afrique et la Chine et à agir pour réaliser le rêve africain d’unité et de revitalisation du continent.

Les étudiants africains présents lors des discussions ont exprimé qu’il nous incombait de développer l’amitié sino-africaine au-delà de la Chine. Ils ont également convenu que l’établissement de programmes d’échange entre l’Afrique et la Chine assurerait la camaraderie et le partage d’idées à travers les continents, et renforcerait l’amitié. Il a également été avancé que l’utilisation de plateformes médiatiques individuelles pour promouvoir cette amitié susciterait l’intérêt du monde entier et assurerait la longévité des relations entre la Chine et l’Afrique. Il y a tellement de choses à apprendre de la Chine, de son incroyable éthique de travail et du fait qu’elle est en avance sur sa courbe de croissance. Ne serait-il pas formidable que l’information soit partagée et utilisée pour promouvoir le développement de l’Afrique ?

Il est important que la Chine et l’Afrique s’intéressent à la culture ou au mode de vie de l’autre. Par exemple, en apprenant la langue chinoise, un Africain peut facilement s’intégrer au peuple chinois et à sa société, élargir son champ de connaissances et créer des liens qui renforceraient cette amitié. Comprendre la culture de l’autre favorise le respect et la compréhension mutuels. Comme Nelson Mandela l’a dit un jour, « si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, cela lui monte à la tête. Si vous lui parlez dans sa langue, cela lui va à cœur ».

L’amitié sino-africaine peut se ressentir à plus d’un titre. L’éducation étant la voie évidente, l’initiative « la Ceinture et la Route » et le Forum sur la Coopération sino-africaine en étant d’autres. En tant qu’étudiante kényane en Chine depuis sept ans, je me considère comme une ambassadrice de cette amitié. J’ai pu étudier en Chine grâce à une bourse du gouvernement chinois et à la fin de mes études, je prévois de retourner dans mon pays. Je vais non seulement promouvoir la Chine, mais aussi utiliser ce que j’y ai appris pour faire progresser mon pays.À l’avenir, il est essentiel pour nous,la jeunesse africaine et chinoise, de construire sur les fondations posées par nos ancêtres et de tirer le meilleur parti des opportunités qui s’offrent à nous afin de créer une Chine et une Afrique meilleures pour les générations futures. CA